Sama

Tout d'abord, la présence insolite des corps, de leurs différences et des objets visuels et sonores dans l'espace scénique. Puis le silence, et peu à peu, sous les doigts de l'un ou les pieds de l'autre, notre attention se porte sur le devenir de ces objets générateurs de sons, habités d'une vibration propre.
Dans l'espace démultiplié par les objets mouvants, un homme et une femme se questionnent sur leur sensualité, leur trouble face à l'in-complicité de leur culture, leur désir profond de le dire ensemble et l'écho du monde pour conjurer le sort de leurs différences. La poésie naît d'une étrange manipulation qui joue sur l'échange, la magie et l'illusion.

Arushi Mudgal danse l'Odissi, danse traditionnelle indienne, évocation de la féminité. La sensualité et la délicatesse sont mises en avant à travers les mouvements complexes de la tête, du buste et du torse, invocation de l'amour de Krishna et Radha.
Roland Auzet, sur une architecture d'instruments de percussion composant un Tangram, dissection du carré en sept pièces élémentaires, joue une musique faite de rythmes aux larges dynamiques. Sa ligne directrice suit la gestuelle d'Arushi Mudgal. L'environnement est additionné d'une partition électronique composée par Max Bruckert.