Déluge

Dans un atelier de fortune fait de bric et de broc, un sympathique bricoleur/jongleur, un peu simplet, un peu génial, tente d'organiser son foutu bric-à-brac. La radio grésille dans son coin, distillant les nouvelles d'un monde qui dérape vers un catastrophique chaos.
Plongé dans ses expériences jonglistiques, le bonhomme s'invente une vie pleine de balles rebondissantes, il s'obstine gentiment à fabriquer des bidules, faisant abstraction de la pollution, du réchauffement climatique et de toutes les calamités débitées par le poste TSF.

La gravité terrestre commence à faiblir, les objets s'animent en dépit du sens commun, le surnaturel s'empare des choses inertes... pas de problème ! Il s'accommode, il bidouille, il rafistole avec les moyens du bord pour remettre un peu d'ordre dans l'anormalité. Certes il s'emmêle un peu les pinceaux lorsque ses balles s'envolent toutes seules ou que la machine à café déraille mais lui, il ne se démonte pas. Il va méthodiquement réparer chaque objet (aussitôt un autre tombe en panne, inévitablement !), continuer de jongler, n'importe comment et à n'importe quel prix.
Finalement tout est relatif, une balle qui lévite ou un tremblement de terre qui engloutit Paris ; qu'avons-nous le plus de mal à croire ?

La magie tourneboule la normalité, on demeure fasciné par la créativité sans bornes et l'optimisme irraisonné de ce clown génialissime.