Elisabeth Buffet dans Obsolescence programmée

Si les premiers spectacles faisaient (entre autres) allusion à ses frasques sexuelles, à ses nuits endiablées en boite de nuit etc., Élisabeth se présente sous un jour plus nuancé. Finies les galipettes et les roulades, le temps de la confidence est venu ! Élisabeth s'ouvre avec pudeur et autodérision.

Elle parle de ce sujet qui nous concerne tous : le temps qui passe, la peau qui flétrit, le fait de s'accorder (ou non) avec son temps. Avec une profondeur rare, elle vous entraîne dans un tourbillon d'émotions et donne une belle leçon de vie !

On y retrouve la plume affûtée d'Élisabeth Buffet, son texte est un délice. Élisabeth donne l'impression d'être un livre ouvert. Son phrasé rend fier de cette belle langue. Elle fait virevolter les phrases, les assemble avec brio, le vocabulaire est fleuri, très imagé comme toujours, elle vise juste à chaque fois ! Elle a le bon ton, le bon mot !
Élisabeth assume tout : elle s'amuse de sa "mémérisation" (elle boit des tisanes, dort avec une bouillotte et fait des simulations de sa retraite) et se moque de sa "séduction crépusculaire", de sa "décrépitude physique" et de la "transhumance de ses organes".

Avec une drôlerie décapante, Élisabeth Buffet touche en plein coeur.