Le conte d'hiver

9 mois après l'arrivée de son meilleur ami, Leontes, roi de Sicile est soudainement persuadé que son épouse Hermione l'a trompé avec ce dernier et est enceinte de lui... Polixènes s'en retourne au plus vite dans sa Bohème natale, tandis qu'Hermione est enfermée en prison puis jugée publiquement. La jalousie paranoïaque et irrationnelle du roi provoquera de nombreuses catastrophes, dont certaines irréparables... mais peut-être pas toutes. En effet nous retrouvons la plupart des protagonistes de cette tragédie 16 ans plus tard, dans une séquence où la comédie prend le dessus et nous conduit vers un happy end inattendu.

Dans une version réduite de cette tragi-comédie de Shakespeare, deux comédiennes et deux comédiens s'emparent des dix-sept personnages de l'histoire dans une mise en scène qui fait le choix de décor et de costumes minimalistes pour laisser toute la place à l'énergie du jeu. Le metteur en scène et comédien Fitzgerald Berthon s'inspire du travail à la fois du dépouillement que défendait Peter Brook dans L'Espace vide, et du travail qu'il a réalisé auprès de Gwenaël Morin, créateur du "Théâtre permanent". Pour cela il a rassemblé des anciens camarades de jeu et leur a proposé de monter le spectacle dans un temps accéléré à la manière d'un théâtre guérilla, pressé par l'envie et l'urgence de revenir aux grands textes du répertoire.