Con tanta suavita, e legadria (Ensemble Il Parlatorio)

Encore assez méconnue de nos jours, la musique composée et jouée dans l'entourage des couvents féminins s'inscrit pourtant dans une dynamique très contemporaine de redécouverte de la place des femmes dans l'Histoire. À l'inverse du répertoire liturgique austère et fonctionnel qu'on pourrait être tenté d'imaginer, la musique des couvents féminins, qui regorgeaient de virtuoses, charme par sa vitalité et sa variété : preuve que les moniales n'ignoraient rien des dernières tendances en matière de composition musicale !

Ce programme est axé autour de la présence du violon au couvent, à travers des pièces vocales et instrumentales de la main de nonnes elles-mêmes ou leur étant dédiées par des compositeurs externes. La qualité de ces oeuvres ainsi que les exigences techniques - tant vocales qu'instrumentales - requises pour leur interprétation prouve sans aucun doute le niveau musical exceptionnel des couvents féminins en Italie du Nord au XVIIe siècle.