Baudelaire... Vivant !

-Whaou ! Complètement au Nord-Ouest, l'Ange du Bizarre !
Vous avez dit "sorcellerie évocatoire'" : quelle puissance d'invocation ! ! ! 90 pour 100 des mots en vers et en prose sont à la lettre du Baudelaire... Et 100 pour 100 du show c'est vraiment l'esprit qui s'invite en... réincarné ! L'Albatros exilé sur les planches du Nord-Ouest a enfin trouvé son envol au milieu des parfums de sa Dorothée... Parfois foutraque ? Où déjanté rime avec harmonies nouvelles ? Tant mieux ! C'est parfait de vitalité. L'Ange du Bizarre est vraiment vivant !
# écrit Hier à 14h58

-Baudelaire est là !
Sous nos yeux, Laurent Jérôme nous fait entrer -nous plonge- dans le chaudron bouillonnant et fumant du sorcier : les mots, les phrases, les vers du poète français le plus célèbre - parce que le plus traduit- dans le monde, surgissent incandescents d'une sorte d'outre-monde. Avec un ton, une voix, une diction inimitables et jamais entendues auparavant, Laurent Jérôme fascine ses spectateurs. Sa "sorcellerie évocatoire" reprend bien sûr les plus beaux vers de la langue baudelairienne (Recueillement, Spleen, l'Albatros), mais, et c'est là son génie propre, il y mêle d'autres pièces, plus rares et sublimes, que celles issues des Fleurs du Mal, dans une sorte de nouvelle création, fluide et enflammée. Laurent Jérôme ne pouvait pas trouver plus énigmatique exemple que celui de Baudelaire pour interroger le mystère de la création poétique. Du jamais vu, ni entendu.
# écrit le 07 Mars

-Une performance magnifique au-delà de toutes les promesses !
Pour une fois... un acteur qui vit, qui vit .. qui vit & ne fait pas semblant. Une vraie présence. Une vraie incarnation. Une performance dramatique jamais vue ni entendue ! " Je l'adore à l'égal de la voûte nocturne..." Etc. Etc. Tu fais vraiment oublier les mots, Sir Jérôme qui vient briser l'ennui de l'ennemi éternel du poète : la lecture ennuyeuse et la fausse théâtralité surfaite...
# écrit le 07 Mars

-Hypnose ? Rêve éveillé ? Commotion cérébrale et cardiaque... N'y allez pas, c'est trop renversant !
Les promesses sont toutes tenues : aucune récitation imbécile, pas de théâtralité pour les nuls ! L'auteur et metteur en scène et en espace nous emporte carrément ailleurs. Qu'est-ce que c'est : de la possession, de la sorcellerie ? Laurent Jérôme met systématiquement en avant la notion de "sorcellerie évocatoire" telle que Charles Baudelaire lui-même la recherchait. Le contrat est complètement rempli : Baudelaire est bien là, vivant, et au milieu de nous qui nous regarde et nous parle ! Théâtre sobre et dépouillé loin des trucs et des tricheries... qui permet toutes les audaces de croire que le poète est vraiment là réincarné ! ! ! Folie hypnotique ou réalité supérieure ? Je n'ai pas de réponse. Seule l'émotion bouleversée. Je reviendrai vivre ce rêve qui n'est pas un rêve.
# écrit le 04 Mars

-Inoubliable !
Un moment troublant et brûlant ! Forte puissance d'invocation. Car l'auteur et acteur de cette représentation recompose la somme baudelairienne avec brio et s'offre à cette "sorcellerie évocatoire" dont il semble possédé ! Magique !
# écrit le 28 Janvier

-Hommage à un homme de parole ! Merci pour votre hyper présence .
Génial ! Baudelaire (ré)incarné sur scène vit au-delà du théâtre ! Laurent Jérôme dit à qui veut l'entendre après le show : je serai toujours là pour poursuivre nos vivants échanges baudelairiens etc. Voilà un homme de parole et ce mot est vraiment le bon mot ! Merci énormément pour cet engagement artistique et humain ! À la joie de vous revoir vivre Baudelaire ! Car vous êtes vraiment bluffant, Cher Monsieur, si vous me permettez cette expression...
# écrit le 26/12/23

-Je n'aimais pas Baudelaire ? J'adore cet OVNI et... Baudelaire !
Je n'aimais pas Baudelaire. Je l'avais tellement mal appris que je n'en avais rien compris dans mes années lycée... Laurent Jérôme, je ne le connaissais pas. Pourtant sa simplicité radicale, son côté Albatros égaré sur les planches m'a d'entrée de jeu complètement étonnée ! Le voir comme ça, seul sur ce plateau dépouillé, comme égaré au milieu des mots très précis, se débattant dans une pensée tourmentée et pourtant précieuse sous les voiles d'un érotisme aussi noir qu'une quête spirituelle, la connivence immédiate avec le public m'a vraiment sidérée. Or Laurent Jérôme est vraiment lui-même, parce qu'après le spectacle quand il vous parle il n'y a aucune rupture dans son phrasé singulier et sa gestuelle toujours retenue... J'avais cru voir et écouter un personnage possédé par Baudelaire, j'ai rencontré un homme de goût irrésistiblement passionné et passionnant dans son engagement artistique ! De digression en digressions, ce n'était, donc, pas un exercice de style, mais le cheminement protéiforme (formes rimées ou en prose) d'une pensée toujours en quête de beauté supérieure et qui finit par réinventer la vraie poésie : "à l'insu de l'artiste" ! Rien de mécanique dans les enchaînements, d'où l'émotion qui nous emporte du début à la fin ! C'est bien un spectacle vivant ce moment qui m'a fait enfin comprendre ce qu'est la poésie et combien la beauté est une notion qui vit, qui vit... Qui vit !
# écrit le 18/12/23

-D'entrée Laurent Jérôme Charles Baudelaire ne nous lâchent plus !
On est vraiment captivés d'entrée de jeu ! Un moment de théâtre simple, mais surtout pas simpliste dont on sort avec une seule envie pressante : lire du Baudelaire... "surtout en prose" ! Et retourner au théâtre une nouvelle fois, pour approfondir ce moment d'une intensité troublante, que vous soyez jeune ou moins jeune, vous êtes viscéralement concernés ! Le texte fait de citations plus ou moins développées, avec des bouts de poèmes et autant de pensées tirées des critiques artistiques ou des lettres et des notes multiples de Baudelaire est complexe, mais parce qu'on est sans arrêt à l'intérieur d'un "coeur mis à nu". La construction est très habile, tout va crescendo, le "venin" se diffuse lentement mais sûrement. Il y a une musique, mais en même temps, à travers les ruptures et les décalages, on a vraiment l'impression d'un cerveau toujours en tension. C'est, viscéral et c'est très émouvant. Ça pousse à réfléchir par-delà la beauté plastique d'un texte en train de se faire. Il y a quelque chose de terriblement charnel, de tourmenté comme un envoutement d'amour, entre enchantements et maléfices... sur un tapis de tendresse !
# écrit le 21/11/23