L'Ascenseur
Espace 44

Deux personnages qui se rencontrent pour la première fois et vivent en huis clos un jour entier. Deux générations qui pourraient être, tour à tour, amis, amants, père-fille et pourquoi pas mère-fils. De cet enfermement, ils sortiront transformés, peut-être même grandis.

Le texte de Jean-Pierre Roos est un véritable défi pour le metteur en scène et le public : faire vivre et donner à voir et à entendre pendant plus d'une heure deux acteurs dans un espace d'un mètre carré.

Deux personnages qui se rencontrent pour la première fois et vivent en huis clos un jour entier. Tels sont les fondamentaux de ce très beau texte. Telle est pour moi matière à création.

Et comme souvent dans les bonnes dramaturgies, l'intime de ces deux-là s'ouvre au fil des mots et du temps sur un discours universel qui nous concerne tous.

Deux générations qui pourraient être, tour à tour, amis, amants, père-fille et pourquoi pas mère-fils. Une panne d'ascenseur qui arrête le temps et met deux vies face à face : l'une, très engagée, d'un quinquagénaire, l'autre, en devenir, d'une jeune femme. De cet enfermement, ils sortiront transformés, peut-être même grandis. Deux paroles drôles, parfois burlesques, souvent tendres et poétiques.

L'exiguïté du lieu et le temps obligé nous amènent tout naturellement à travailler le gros plan, à chuchoter, en complicité et toute intimité, avec le spectateur, à ciseler la précision des rythmes et des sentiments..

Revanche de l'humain sur la mécanique, avec le théâtre comme oasis face au tout technologique, avec le théâtre comme ultime refuge où le temps se suspend et fait se rencontrer les corps et les âmes.