Blue Kabaret, Oh ! un cabaret désespérément gai !

Les magnifiques mélodies de Kurt Weill, sur des textes de Brecht, Maurice Magre, Jacques Delval... donnent à notre Blue Kabaret son ossature.
Ces chants sonnent aujourd'hui comme hier avec l'âpreté des temps incertains, fatigués, désordonnés et spleeniques. Nous avons choisi pour la plupart de les chanter en français, afin de donner à entendre, encore et toujours, ces textes si terriblement contemporains. Nous puisons aussi dans Kurt Weill son énergie extraordinaire, qui nous rend à la vie, à la vitalité, même s'ils résonnent comme des bruits de canons dans un champs de marguerites !

Le Blue Kabaret se fait canaille et nostalgique entre les mots de Léo Ferré, mordant à pleines dents dans une vie qui échappe mais dont la belle intensité nous mène au plus près de nous-même. Il passe ensuite dans les méandres sinueuses d'une étrange et impalpable ivresse avec le poète Norge et l'énigmatique mais envoûtante India Song de Marguerite Duras et de Carlos d'Alessio qui représente le chant final d'Anna, chant sublimé de la mort et de l'amour.

Le Blue Kabaret ce sont enfin les compositions du FranzK, un arrangement très incisif sur la Habanera du Carmen de Bizet. C'est aussi ce blues traditionnel : St James Infirmary, chant simplement fraternel... et bouleversant.
Le Blue Kabaret c'est une sorte d'apocalypse joyeuse, en fanfare. Nous disions, donc : un cabaret désespérément gai !