Après les Suites françaises et les Suites anglaises, les six Partitas ou Suites allemandes forment la troisième et dernière série des suites que Bach destine au clavecin, cette somme dépassant largement en termes musicaux les autres. Chaque "partita" est une suite de danses articulée autour, invariablement, du même groupe de danses (allemande, courante, sarabande et gigue), que Bach complète ensuite, avec notamment une vaste introduction (ouverture ou prélude). Quoi qu'il en soit, le Kantor saisit l'occasion, comme à son habitude, de déployer son génie tant contrapuntique qu'harmonique, sans jamais sacrifier ni le rebond rythmique ni la sensibilité mélodique.

Peut-être le plus grand maître actuel du clavecin, Pierre Hantaï connaît chaque joyau de cette cathédrale sonore, à laquelle sa virtuosité transcendante insuffle une vie intense et dont il propose sa vision en deux concerts.