1993

Ce spectacle se distingue par son visuel; dans le première partie, on ne voit pas les acteurs : ils sont cachés par un épais écran de fumée accompagné de lumières stroboscopiques (avec quelques passages vidéo), et on ne fait que les entendre déclamer des propos; dans la seconde partie, on les voit, sur scène et sur écran, à la manière des performances filmiques de Cyril Teste. La musique (eurodance) est également omniprésente. L'ensemble crée une impression forte, qui peut sembler difficilement supportable pour certains, mais qui m'a bien plu en ce qui me concerne; l'aspect déroutant et hypnotisant m'a séduit. Reste le texte : il est extrêmement dense... voire trop dense; on perd le fil de ce que veut nous dire l'auteur, et en sortant on se dit qu'on aimerait le relire... au calme. Un spectacle atypique, excessif (trop verbeux, trop "effets de mise en scène qui en met plein la vue") mais qui m'a néanmoins séduite.

Les néons, les stroboscopes, la fumée, le volume de la musique techno poussé à fond : Pourquoi pas. C'est la marque de fabrique du metteur en scène. Ça fonctionnait dans ses précédents spectacles. Ici c'est désagréable et il n'y a aucun rythme. IL n'y a surtout pas de Théâtre ! Nulle part ! Les comédiens scandent leur texte dans des micros, c'est inaudible. Quant au propos, c'est est presque gênant, c'est vide, c'est creux, c'est idiot.

Encore une pièce bruyante qui ne dit rien. Pas de jeu, pas de texte, pas de politique, ou alors de la politique d'il y a vingt ans, que du rebattu, de la lecture de discours (?!!)... En dix minutes on a tout vu, compris les deux ficelles tirées en longueur.Malgré les décibels et l'agitation, pas de rythme et ennui mortel. J'espère au moins que les comédiens s'amusent, car nous non. Ils ont recréé un quatrième mur (de Berlin) entre eux et nous. Sinon c'est joli quand même, mais on s'en fout.