Théâtre contemporain »
Oscar et la dame roseNe pas abuser de l'eau de roses Oscar (Thomas VIOLLEAU), 10 ans, souffrant de leucémie, vient de subir une greffe de moelle osseuse. Mamie Rose (Delphine CHICOINEAU), ancienne catcheuse, dite l'étrangleuse du Languedoc, vient le voir 2 fois par semaine à l'hôpital. Comme la greffe ne donne pas les résultats escomptés, elle lui conseille d'écrire à Dieu, chaque jour, à partir du 19 décembre ; chaque journée correspondra à une décennie pour lui, soit 13 lettres écrites (il a 50 ans le 25 décembre). La pièce, tragique (car on connait la fin dès le début) est pétrie de bons sentiments (typique d'Éric-Emmanuel Schmitt) et flirte avec une philosophie pour lycéens de terminale, mâtinée de christianisme, version Søren Kierkegaard pour les Nuls ou pour débat télévisé en première partie de soirée (prime time des anglophones) : " écrire à Dieu, c'est lui donner une existence ", " Oscar n'a pas peur de l'inconnu mais de perdre ce qu'il connait ", " Il faut regarder le monde comme si c'était la première fois ", " La vie n'est pas un cadeau mais un prêt ". La mort, la souffrance et la douleur ont déjà fait l'objet de réflexions philosophiques dès l'antiquité, notamment de la part des stoïciens et des épicuriens. La mièvrerie de certains dialogues est sauvée par l'excellente interprétation des comédiens, surtout de Thomas Violleau mais aussi de Delphine Chicoineau qui interprète également les autres enfants malades, Bacon, grand brûlé, Popcorn, obèse, Peggy Blue, atteinte du syndrome d'Eisenmenger ou maladie du sang bleu.