Adishatz / Adieu

Ce seul-en-scène est particulièrement atypique. Le début est surprenant et nécessite un petit temps d'adaptation pour voir où Jonathan Capdevielle veut nous emmener... et puis on se laisse porter. On devine que le comédien a vécu une adolescence difficile, victime d'homophobie, et qu'il s'est évadé à travers la musique avant de s'émanciper et de quitter le giron familial. Les scènes sont d'une incroyable justesse, notamment l'entretien téléphonique avec son père. Capedvielle livre un spectacle intime, construit d'une manière assez déconcertante; je pense qu'on peut être touché par ce spectacle (ce qui fut mon cas) ou passer complètement à côté et s'ennuyer ferme. D'autre part, suivant sa sensibilité, on peut également ressentir ce spectacle de différentes manières: certaines scènes m'ont émue alors que des spectateurs riaient à ces mêmes scènes.

Pour la première fois de ma vie, je n'arrivais pas à applaudir je me suis forcée à rester par politesse en me disant que cette prestation menait forcément qqpart. Mais il n'en est rien. Quel est le message? quelle est l'histoire? Ce truc sans queue ni tête pourrait déranger dans le bon sens mais il dérange tout court.