Affiche de Andorra - Autopsie d'une haine ordinaire

Andorra - Autopsie d'une haine ordinaire

Icone d'applaudissement 8/10 (7 avis) 1 h 45 min
Théâtre 13 / Bibliothèque
Théâtre
Andorra - Autopsie d'une haine ordinaire
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Théâtre 13 / Bibliothèque
Théâtre

À la fois cruelle, drôle et bouleversante, Andorra est une mise en lumière des mécanismes sournois de la haine et de l'exclusion.

Un portrait acide et sans concession de ces " petites gens " qui les attisent et les propagent mais aussi de ceux qui en deviennent les victimes expiatoires. Écrite en 1965, la pièce est un formidable appel à la vigilance, à la résistance, au refus de l'obéissance aveugle et résonne encore aujourd'hui de toute sa vérité.



Dans un petit pays comme bien d'autres, un jeune homme sans histoire meurt au nom d'une identité qui n'est pas la sienne. Comment cela a t-il pu se produire ?
Débute alors une enquête / reconstitution autour de cette mise à mort, à la découverte de ce pays et de ses habitants.

Ce jeune homme, c'est Andri. Un garçon que le maître d'école aurait, selon la version officielle, courageusement enlevé des griffes du violent pays voisin.
Quel acte magnifique, se gargarise la population ! Enfin, jusqu'au moment où une menace d'invasion se précise... Là, cette même population se dit qu'il vaudrait peut-être mieux rendre cet encombrant réfugié.

À coup de petits mensonges, d'arrangements, de compromissions, de fantasmes et de lâchetés, Andorra va sournoisement fabriquer son bouc émissaire...

Sur le plateau, trois pans de murs noirs mobiles, qui dès le début de la représentation seront peints en blanc. Ils deviendront une rue, une place, l'intérieur d'une maison, un chemin de fuite, un écran... Un travail de troupe choral, précis et exigent, pour porter cette histoire, à la fois vivante, rythmée, émouvante et violente.

Bien sûr, ce que dénonce Andorra est d'une très grande gravité. Mais sa forme, avec notamment le portrait des villageois - grandioses de mauvaise foi et affligeants de lâcheté - est l'occasion de scènes d'une très grande drôlerie.

Après Je pense à toi, Marie Stuart, A mon âge je me cache encore pour fumer et Le Cercle de craie Caucassien, le nouveau spectacle de la Compagnie Orten au Théâtre 13.
Lire la suite Pour un public enfant, Langue : Français

Andorra - Autopsie d'une haine ordinaire, les avis spectateurs

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    8/10

    Une haine ordinaire

    Une haine ordinaire La pièce de Max Frisch date de 1961 et pourtant son histoire est troublante d'actualité : antisémitisme, haine, exclusion, cruauté et bêtise. La scénographie minimaliste de Fabian Chappuis s'articule autour de trois panneaux mobiles qui suggèrent une rue, une place, l'intérieur d'une maison, un chemin, un écran... sur lesquels sont projetés les témoignages des habitants quelques années après le drame... Les comédiens sont tous remarquables d'intensité. Allez au Théâtre 13, c'est un formidable appel à la vigilance.

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    Publié le 04/02/2016
  • Excellent ! A voir

    Documentaire théâtral, le temps de la représentation sera la reconstitution d'un fait divers qui a eu pour conséquence la mort d'un jeune homme. Débute alors une enquête qui présente le fil des événements jusqu'à cette mort. Etude sociologique très riche, fine et subtile de nos travers les plus détestables qui pose, sans juger, des questions sur l'origine de la haine et plus largement sur la peur, l'identité, la filiation, la responsabilité individuelle/collective ...

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    Publié le 14/01/2016
  • Douleur exquise...

    La banalité du mal incarnée sous nos yeux emplis de stupeur et d'effroi... Mais au delà de cela, la question identitaire est puissante... Qui sommes nous en dehors de notre groupe, société, famille, tribu... Qui sommes nous réellement? Et comment le découvrir? Avec quelles ressources? On peut chacun chacune se poser la question... Il y a tant à dire sur ce que ce spectacle propose... l'impuissance qui vient inlassablement frapper sur la corde sensible de notre quête de sens, vivre ou se laisser mourir, écrire encore l'histoire ou décider d'y mettre un terme... j'ai reçu des émotions multiples, fortes, à la limite du tenable parfois... Une interprétation subtile et vibrante... Une mise en scène tout à la fois crue, poétique, esthétique, vraie... Chaque spectateur fera son voyage, sa propre traversée... Bonne route!

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    Publié le 13/01/2016
  • Coup de projecteur sur les mécanismes de diffusion de la haine ordinaire

    Une démonstration confondante des mécanismes inexorables qui mènent des gens ordinaires, de braves citoyens, à l'intolérance aux différences, à l'exclusion par peur de l'autre, au rejet primaire et à la haine violente,faisant d'eux des meurtriers, en toute bonne conscience, "ils ne se sentent pas responsables". La pièce: une enquête a postériori, auprès de ses habitants, sur "un fait divers"( la mort d'un jeune) survenu dans un village, -témoignages en video -ici, judicieusement utilisée- et un déroulé des événements, par tableaux successifs, servis avec beaucoup de talent par les comédiens, tous excellents, de la compagnie Orten. Ils campent des personnages qui ne sont ni des héros, ni des puissants mais, des êtres humains tout à fait ordinaires. C'est leur lâcheté, leur bêtise, leur mauvaise foi, leurs compromissions au quotidien, leurs échecs non assumés, leurs frustrations, leurs souffrances d'êtres humains dans leurs vies intimes, qui vont les conduire à ce processus de monstruosité collective et complice. Le texte de Max Frisch (1965) est fort et a des résonances terriblement actuelles. L'adaptation de Fabian Chappuis est intelligente et fine. La mise en scène est sobre (décors mobiles judicieux et bons éclairages) et rend d'autant plus percutante cette exploration, aux répercussions tragiques, des noires profondeurs de l'âme humaine. Un spectacle salutaire, grave et impressionnant pour qui veut s'interroger sur les ressorts de la mécanique de la haine ordinaire et veut aiguiser sa vigilance pour la refuser.

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    Publié le 11/01/2016
  • Hallucinant !

    Cette pièce est très déstabilisante. Beaucoup de personnages sont hallucinants d'injustice, de lâcheté, de méchanceté, de bêtise. Certains sont plus complexes, mais ont du mal à s'extirper d'un tel monde. Le système du bouc émissaire fonctionne à plein, l'aspect grégaire qui va avec également. Quant une balle est lâchement tirée dans le dos, l'émotion submerge. À vrai dire, les mots me manquent pour décrire le ressenti face à une telle lame de fonds. Les comédiens sont à la hauteur. Quant à l'utilisation de la vidéo, que je n'aime guère, elle se justifie pleinement ici, d'autant plus qu'elle n'est pas envahissante. J'espère que le succès va être au rendez-vous pour un tel spectacle.

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    Publié le 10/01/2016
  • Mitigé

    Les comédiens et le metteur en scène proposent un spectacle d'excellente qualité. De l'interprétation, aux décors, à la création lumière, à l'ambiance sonore et musicale, tout est brillamment mis en place, et était réuni pour satisfaire mes goûts en matière de théâtre. Et je salue ici leur travail. Cependant, sans m'être totalement ennuyé, je ne me suis pas ou peu intéressé à cette histoire et à ses protagonistes. Il y a quelque chose pour moi qui ne touche pas au but. Les thèmes qu'aborde la pièce ont certes de quoi questionner, émouvoir, ou indigner le spectateur, mais pour des raisons que j'ai du mal à définir, ils n'ont pas produit ces effets sur moi. Et je suis resté quelque peu à distance de ce qui se passait sur scène. Est-ce à cause du texte ? Ou des coupes dans le texte ? Ou encore à cause de la direction d'acteur peut-être imprécise ? Je m'interroge. Par ailleurs, j'ai lu et entendu à plusieurs reprises que la pièce, bien que datant de 1961, était encore étonnement d'actualité. Je trouve cette réflexion juste mais sans intérêt. Car n'est-ce pas le propre du théâtre de questionner et de faire résonner l'actualité ? Que ce soit avec des pièces contemporaines ou classiques (sinon pourquoi joue-t-on encore Molière ou même Eschyle ?). Les thèmes comme l'intolérance, la bêtise, le racisme, la violence, le rejet de la différence, ont été, sont, et seront traités par le théâtre. Ils ont été, sont, et resteront malheureusement toujours d'actualité. Et ils ne suffisent donc pas, à eux seuls, à révéler une résonance actuelle. C'est peut-être plutôt là que réside la faiblesse de la pièce selon moi : dans le traitement de ces thèmes. Traitement que je trouve un peu sage, attendu, pour le coup pas très actuel, pour ne pas dire "daté". (dans l'écriture et peut-être aussi dans la mise en scène) Pour caricaturer un peu, on apprend que peu de choses qu'on ne savait déjà : "la bêtise et l'ignorance rendent les gens méchants parfois, le peuple juif a souffert et souffre encore et c'est intolérable, la vérité n'est pas toujours facile à dire..." Il faut très certainement dire ces choses, et les rappeler. Mais cela ne suffit pas tout à fait, selon moi, à faire un spectacle captivant, apte à nous surprendre, à nous bouleverser, et à nous conduire à appréhender les choses sous un angle nouveau. Pour résumer : mitigé donc. Magnifique scénographie, excellents comédiens, thèmes universels, mais un peu d'ennui.

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    Publié le 21/03/2016
  • "Andorra-autopsie d'une haine ordinaire"

    Pour compléter le commentaire de Patagras signalons la qualité de l'environnement musical et son rôle dans les aspects poétiques, poignants et drôles de ce spectacle. La pièce traite de 3 thèmes : Le besoin d'un groupe social de désigner un bouc émissaire responsable de ses maux. Ici le personnage considéré comme juif. la responsabilité collective mais aussi individuelle, par lâcheté et compromissions, dans une persécution conduisant à l'exclusion . Ici le fait de petites gens. L'intériorisation par un individu d'éléments d'identité qu'on lui impose, le personnage se sent juif et se sent différent des autres comme le groupe le prétend. Le groupe dit " ils ont ça dans le sang ". L'identité et la perte d'identité . Le personnage a accepté d'être juif et d'être différent. Quand il apprend qu'il ne l'est pas , il le refuse et s'accroche à une identité qui n'est pas la sienne mais qu'il a intériorisée, c'est désormais son choix personnel. Perdre cette identité c'est ne plus exister. A voir absolument

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    Publié le 12/01/2016

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À propos de Andorra - Autopsie d'une haine ordinaire

L’événement Andorra - Autopsie d'une haine ordinaire de type Théâtre classique, organisé ici : Théâtre 13 / Bibliothèque - Paris, n'est plus disponible à la vente.

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