Affiche de Aniline Black

Élodie Lesourd s'attache à analyser aussi bien l'art que la musique.

Pour ce faire, elle se sert notamment du rock comme voie d'accès à une réflexion globale, ontologique et esthétique, qui convoque tour à tour la sociologie, la philosophie et la culture populaire.
Bien que partition d'un même morceau, son travail se joue sur un rythme en deux temps. Un premier mouvement, à tendance néo-conceptuelle, tirant vers l'abstraction et un second, appelé " hyperrockalisme ", plus immédiat et séduisant en apparence, mais qui cachent tous deux ce qu'ils révèlent.

L'hyperrockalisme, reproduction en peinture, taille réelle, à main levée, d'installations d'autres artistes ayant trait à la musique et mis en place depuis 2004, n'a eu de cesse d'évoluer. En parallèle, Élodie Lesourd explore et questionne certains référents issus de la culture underground, parfois par le prisme de l'histoire de l'art, parfois dans des jeux sémiotiques.
L'artiste engage également depuis 2005, en parallèle à sa production plastique, un travail sonore s'incarnant le plus souvent en concerts-performances.

L'exposition Aniline Black, pensée spécifiquement pour le Centre d'art contemporain / Passages par Élodie Lesourd, est à la fois une exploration des différentes facettes de son travail mais aussi une invitation à faire la généalogie du lieu et de la peinture même.
En prenant comme point de départ l'histoire du bâtiment et son passé lié à l'industrie de la bonneterie et plus particulièrement à la préparation de la teinture noire "inverdissable", le projet déploie toute une réflexion chromatique autour de la volonté de fixer l'éphémère.

En activant ce noir dangereux et néfaste, qu'il se manifeste sous le glacis lisse et froid d'une laque, teinté dans du cuir, ou en dispersion poudreuse, l'approche de la couleur se fait via le mystère et l'abstraction. Puis le chatoiement des couleurs se perçoit par la présence notamment de peintures hyperrockalistes, vestiges, fixations d'un passé disparu.
Le pigment peint ou brut dont les nuances vives attirent et rassurent peut se révéler tout aussi trompeur et dangereux. Entre lyrisme, désordre vital et apparence pérenne, les pièces qui se découvrent au fil de l'exposition sont autant de modes d'enquêtes sur l'essence des choses.

Si la musique, dont la présence ici est silencieuse et discrète, se fait l'accord premier, l'ensemble du projet invite à une écoute intérieure et colorée.
Lire la suite Pour tout public Langue : Français

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