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Cette pièce originale nous entraîne dans les gouffres des dettes de l'"Homo debitor", de l'égoïsme, du volcan métaphorique qui se réveille, dans une rapide ballade vers le néant... Le passage où les parents réclament leur "du" à leur fille est particulièrement savoureux. Et pendant que le volcan revient à la vie et menace de tout engloutir, dans un rapprochement avec l'actualité météorologique, l'eau monte dans nos régions : de l'"Homo debitor", on risque de passer à l'"Homo noyor"... Saisissant !

l'écriture au plateau,la forme, et le contexte économique, le fond, s'harmonisent : rire jaune et désespérance à expérimenter encore!

Cette pièce contemporaine nous interpelle sur le prix de la vie, non seulement monétaire, mais sur la valeur qui lui est accordée. Valeur financière dans le jeu suréaliste d'un "monopoly new age" totalement bluffant ; fragilité de l'existence sur les flancs d'un volcan aux reflets de Pompéi ; remboursement de "ses frais d'existences" à ses parents... On quitte cette pièce avec un regard aïguisé sur le quotidien : Ominus consulendo liber.

Une pièce originale sur la transmission entre générations, sur l'économie et ses mécanismes, sur les folles lubies pas si folles, sur l'amitié, sur le sentimentalisme, sur l'argent, et surtout sur ce fameux homo debitor et la nature de sa dette. On suit avec attention les aventures de ces personnages tous plus ou moins liés entre eux à travers les 3 espaces scéniques de cette immense scène où ils se croisent, se parlent, se comprennent ou s'éloignent. C'est joli, intelligent et interprété avec plein de sincérité.