Affiche de Carthage, encore au Proscenium

Carthage, encore au Proscenium

1 heure
Théâtre le Proscenium
Théâtre
Carthage, encore au Proscenium
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Théâtre

Ils sont quatre, enfermés après un cataclysme, à se demander pourquoi, et surtout à imaginer un "après", voir un "avant", bref à parler pour survivre.

La Pièce : Dans une époque et un lieu, incertains, ils sont quatre enfermés, après une catastrophe: le premier homme, la première femme, le deuxième homme, la deuxième femme.Ils n'ont pas de nom. Et la radio diffuse sa propagande: " un bonheur condensé et obligatoire". Alors les quatre, là, parlent du tout et du rien, surtout pas de la situation dans laquelle ils se trouvent. La parole comme seul moyen de survie. Il y a peut-être un espoir, une brèche, un interstice, une lueur... mais comment l'atteindre? Et quand la deuxième femme dit qu'elle a fait ses valises et qu'elle partira à la mer, elle ébranle les certitudes et amplifie les dysfonctionnements de chacun, et du groupe. Tous s'interrogent : Comment faire aujourd'hui sans vouloir partir demain La singularité de ce huis clos, ne vient pas de la situation, de l'enfermement mais du langage utilisé pour y survivre.

L'auteur : Auteur, metteur en scène, acteur et titulaire d'une maîtrise de philosophie, Jean-Luc Lagarce crée en 1992, avec la complicité de François Berreur, les éditions les solitaires intempestifs. Avec sa compagnie, Le théâtre de la Roulotte (fondée en 1978), il monte Goldoni, Beckett et aussi ses oeuvres: La Bonne de chez Ducatel, Erreur de construction. Lucien Attoun est le premier à publier l’un de ses textes, Carthage encore, sous forme de tapuscrit, qu’il fait par ailleurs diffuser sur France Culture. Lagarce ouvre la voie aux dernières oeuvres, qui sont aussi les plus connues et les plus souvent montées, parmi lesquelles Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne, Nous les héros, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne (toutes pièces créées en 1994), ou encore Le Pays lointain (1995). Jean-Luc Lagarce meurt en 1995 au cours des répétitions de Lulu. Ses œuvres complètes (théâtre, articles, récits, ainsi que sa maîtrise) sont publiées aux éditions des Solitaires Intempestifs.

Comment faire aujourd’hui sans vouloir partir demain ? C’est la question. Que Jean-Luc Lagarce nous pose, dans son écrit. Sur laquelle je travaille, quoi qu’il arrive. Comment faisons nous dans l’immédiat s’il n’y a pas de lendemain. Si le demain n’est qu’une terre promise. Une de plus. Les jours se succèdent en attendant autre chose, mais quel est-il cet autre ? Une personne, un objet ? C’est avec cette problématique dont on ne voit jamais la fin, que se décline notre travail. Sur l’absence de couleur, le rien, mais aussi la parole, le geste, nos actions plus ou moins heureuses. Avec du sable, de l’eau, des fragments, nous essayons de rendre compte, le plus joliment ou le plus crûment possible, de ce qui n’est pas ou n’arrive pas à être. C’est- à- dire nous ? Les 4 enfermés et cette radio qui ne veut que diffuser son bonheur condensé et obligatoire. Comme si nos lendemains étaient déjà planifiés, par qui, où, et surtout pourquoi ? Sur le plateau, c’est un monde intérieur, mais aussi un extérieur. Si le théâtre, la scène était l’intérieur d’une tête ? Si la faille, la brèche, était comme les nôtres, invisibles ? Autant de questionnements que le spectateur peut éprouver mais il peut aussi voir, juste le bois avec lequel nous sommes faits, les poussières d’étoiles qui s’agitent en attendant la fin d’une chose et le début d’une autre. Pourquoi pas une représentation ? . Carthage, encore est un champ de bataille en fleurs. Des fleurs des champs en bataille. La beauté et sa cruauté, le renoncement et l’acceptation du vide. Comme si l’on travaillait, toute notre vie, à préparer des valises, pour aller voir la mer, qui ne doit plus être si loin, maintenant Céline Texier-Chollet

Lire la suite Pour tout public, de 10 ans à 90 ans Langue : Français

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