
Effraction de l'oubli est une remontée lente et minutieuse dans et au dehors d'un corps oublié par lui même, réifié.
Comme éclairé par une bougie qui inviterait le spectateur à chercher le particulier, déjouant le tout, créant ombres et gouffres sur une nudité apparemment familière, en constante transformation, échappant sans cesse à une définition.
S'il y a effraction, c'est bien de celle du regard dont il s'agit. D'un regard qui se pose sur un corps et malgré lui sculpte, ampute, reforme ce qui est sans forme, tente de prendre, de comprendre, de donner sens à ces bribes d'insaisis
Que regarde le spectateur ? Un corps de femme. Nu. La danseuse se positionne en toute conscience comme objet s'offrant au regard fantasmé de l'autre ; et compose par son élasticité une infinité d'images érotiques. Mais que montre ce corps ? Rien. Il n'a rien à montrer. C'est un vide sidérant. Vide morbide qui cherche le regard pour se transformer en vide créateur. Pour mieux l'attirer, il supprime le sien, perdant son individualité, se faisant matière, corps, chair.
Le corps de chair, porte un masque mortuaire aveugle réalisé par Olivier Weber à partir du propre visage de la danseuse, et inspiré du sourire de " l'inconnue de la Seine ". Non pas tant pour faire de ce corps un personnage, mais bien au contraire pour lui retirer son humanité, faire de ce corps une entité, non nommée, non identifiable. Mais qui garde cependant cette aura mystérieuse d'un corps qui serait non pas mort, mais plutôt non-vivant, image, souvenir, oubli. Le visage est l'expression corporelle la plus communément admise, la plus évidente. En privant le corps de son élément d'expression première et de toute possibilité de regard, je renforce son organicité.
Dans le cadre du festival Les Incandescences 2012 ; en coréalisation avec Les journées Danse-dense.
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Pour tout public
Langue : Français
Que regarde le spectateur ? Un corps de femme. Nu. La danseuse se positionne en toute conscience comme objet s'offrant au regard fantasmé de l'autre ; et compose par son élasticité une infinité d'images érotiques. Mais que montre ce corps ? Rien. Il n'a rien à montrer. C'est un vide sidérant. Vide morbide qui cherche le regard pour se transformer en vide créateur. Pour mieux l'attirer, il supprime le sien, perdant son individualité, se faisant matière, corps, chair.
Le corps de chair, porte un masque mortuaire aveugle réalisé par Olivier Weber à partir du propre visage de la danseuse, et inspiré du sourire de " l'inconnue de la Seine ". Non pas tant pour faire de ce corps un personnage, mais bien au contraire pour lui retirer son humanité, faire de ce corps une entité, non nommée, non identifiable. Mais qui garde cependant cette aura mystérieuse d'un corps qui serait non pas mort, mais plutôt non-vivant, image, souvenir, oubli. Le visage est l'expression corporelle la plus communément admise, la plus évidente. En privant le corps de son élément d'expression première et de toute possibilité de regard, je renforce son organicité.
Dans le cadre du festival Les Incandescences 2012 ; en coréalisation avec Les journées Danse-dense.
La distribution du spectacle ✨
Artiste(s) :
Camille Mutel
Effraction de l'oubli, les avis spectateurs
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Le lieu
Scène de musiques actuelles
(~ 100 places)
1 rue Charles Garnier, 93400 Saint-Ouen
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Effraction de l'oubli, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Effraction de l'oubli
L’événement Effraction de l'oubli de type Danse contemporaine, organisé ici : Mains d'oeuvres -
Saint-Ouen , n'est plus disponible à la vente.
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