Imbert Imbert : Caprices d'un enfant de 300 000 ans

Quelle belle surprise que ce que propose sur scène Imbert Imbert. Une vraie claque qui fait monter les larmes, donne de la joie, le tout dans une réelle intimité. Le temps passe vite car on se sent bien avec lui. Son jeu de contrebasse est impressionnant et mention spéciale pour les paroles. Un grand bravo !

Un concert chanson, mais aussi presque du théâtre, de la poésie, du rock, une performance. Seul avec sa contrebasse et deux percussions au pied, Imbert Imbert s'interroge sur le monde, l'amour, la vie, la mort, et c'est une expérience à vivre en se laissant emporter par le flux...

Un univers unique, très sombre mais non dénué d'humour (noir) : Imbert Imbert fait corps avec "Madame Imbert", sa contrebasse, pour nous (contre)balancer des vérités crues, des fantasmes inavouables, des déchirures animales mais terriblement humaines, nous asséner des coups de miroirs pas si déformants, nous secouer dans nos conforts, nos raisons et nos déraisons. Le tout avec une voix éraillée mais chaude et assurée, une osmose parfaite avec son instrument (relevé de quelques percussions), une musicalité parfois presque chamanique. Imbert s'envole, mais sans jamais nous perdre ou nous laisser en chemin, nous faisant généreusement croire qu'on a un peu de ses ailes. Du grand art.