Je me révolte donc je suis!

Il est sans doute temps pour nous artistes de donner à entendre, dans leur contexte historique, les discours de grands hommes et femmes du passé ou même du présent, des discours pour les silences à venir. Sans vouloir faire oeuvre d'historien, mais en les restituant à leur juste place.

C'est ce que nous avons voulu faire, dans cette création, avec l'accompagnement d'un violoncelliste de l'Orchestre National du Capitole, en partenariat avec des scientifiques engagés, dans un de ces " temples de l'Intelligence " que sont les Universités (on l'oublie trop souvent), comme le disait Miguel de UNAMUNO.

Pendant des siècles, la liberté d'expression, orale ou écrite, a été l'objet d'un combat incessant, et nombreux sont ceux qui y ont perdu leur liberté justement ou même leur vie. Que serait un être humain sans ces mots qui s'insurgent et qui tout à coup nous font penser ? Même au XXI° siècle, dans de nombreux pays, cette liberté n'existe pas, et écrire ses opinions sur internet, par exemple, peut conduire en prison, à la torture et même à la mort. A toutes les époques, dans tous les pays et dans toutes les sociétés, il s'est trouvé des artistes, en particulier des poètes pour nous dire " qu'on ne bâillonne pas la lumière " (Victor HUGO).
Dussent-t-ils être bastonné comme Jean de Meung, banni comme Hugo, assassiné comme Jaurès ou insulté comme Simone Weil! C'est avant tout aux jeunes gens, éternels fiancés de la révolte, que sont dédiés ces " Discours pour les silences à venir ".