
Le Bunraku est le vieil art japonais des Marionnettes. C'est à lui que rêve Fanny De chaillé quand elle s'improvise metteur en scène en Japonais.
Du Bunraku, elle reprend la structure traditionnelle : un récitant qui joue tous les rôles de l'histoire, un musicien qui accompagne les émotions du récitant, des marionnettes de grande taille manipulées à vue par trois manipulateurs.
Mais comme elle n'est quand même pas entièrement japonaise, Fanny de Chaillé introduit de légères et décisives modifications dans l'art traditionnel : la marionnette n'est plus une poupée mais un danseur de chair et d'os, le musicien ne joue pas du shamizen mais du yukulélé, le récitant ne raconte pas une histoire légendaire mais reprend Minetti, un texte de Thomas Bernhard.
" Il y a quelque temps, je suis tombée par hasard sur le livre de l'écrivain Dany Laferrière, dont le titre était Je suis un écrivain japonais. Pendant très longtemps j'ai pensé à ce livre, ou plus exactement à son titre, car j'aimais la revendication absurde qu'il portait mais aussi l'ensemble des questions qu'il soulevait. Je ne suis jamais allée au Japon, mais depuis plusieurs mois je lis des textes sur le théâtre japonais et dès que je rencontre une personne qui a vu du no, du kabuki ou du bunraku, je l'interroge et lui demande de me décrire ce qu'elle a vu.
Je veux faire une pièce à partir de ce fantasme que je construis au fur et à mesure de mes lectures, de mes rencontres. Je me fais par l'entremise de ces documents une idée de ce qu'est ce théâtre, sur sa différence avec le théâtre que je connais et je veux construire une pièce à partir de cela, sur ce que j'en ai imaginé, sur ce que j'ai fantasmé.
Faire un projet, donc à partir de ces multiples descriptions, ne pas voir d'images mais plutôt extrapoler à partir de différents récits : mémoire orale, textes théoriques, exposés, descriptions... Ce n'est pas la marionnette qui m'intéresse mais la capacité du collectif à créer une image ensemble. Tout le monde est au service de la création de cette image qui ne peut exister que par l'intermédiaire d'une force rassemblée. La forme théâtrale est ici dépliée, l'art est montré en même temps que le travail de l'art. " FDC - avril 2011
Fanny de Chaillé navigue volontairement entre plusieurs genres. D'un long travail universitaire sur Bernard Heidsieck, elle a gardé un goût pour la poésie sonore, mais pas seulement : performance, théâtre, danse, musique sont aussi à son menu. Ce qui fait lien entre toutes ces pratiques, c'est un intérêt particulier porté à la langue, aux espaces que la langue révèle, à la façon dont elle nous libère ou nous emprisonne.
Depuis 1995, elle crée ses propres pièces, installations et performances : Karaokurt (1996), karaoké réalisé à partir de l'oeuvre de Kurt Schwitters, l'Ursonate ; La Pierre de causette (1997), installation-performance ; Le Robert (2000), performance pour un danseur et un dictionnaire ; Le Voyage d'hiver ( 2001 ), lecture-performance à partir d'un texte éponyme de Georges Perec ; Wake Up (2003), concert pour 55 réveils préparés ; mais aussi Underwear, pour une politique du défilé (2003), Ta ta ta (2005), AMmérique (2006), Gonzo Conférence et A nous deux (2007), pièces chorégraphiques et Nos illusions perdues (2009).
Elle collabore par ailleurs en tant qu'assistante avec Emmanuelle Huynh et Alain Buffard. Depuis 2009 et pour trois ans, elle est artiste associée au Théâtre de la Cité internationale, à Paris. Elle y a créé entre autres, en juin 2010, lors d'un " Week-end à la Cité ", Human Library, projet de " bibliothèque vivante " mené avec 23 résidents de la Cité universitaire internationale.
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Pour tout public
Langue : Français
Mais comme elle n'est quand même pas entièrement japonaise, Fanny de Chaillé introduit de légères et décisives modifications dans l'art traditionnel : la marionnette n'est plus une poupée mais un danseur de chair et d'os, le musicien ne joue pas du shamizen mais du yukulélé, le récitant ne raconte pas une histoire légendaire mais reprend Minetti, un texte de Thomas Bernhard.
" Il y a quelque temps, je suis tombée par hasard sur le livre de l'écrivain Dany Laferrière, dont le titre était Je suis un écrivain japonais. Pendant très longtemps j'ai pensé à ce livre, ou plus exactement à son titre, car j'aimais la revendication absurde qu'il portait mais aussi l'ensemble des questions qu'il soulevait. Je ne suis jamais allée au Japon, mais depuis plusieurs mois je lis des textes sur le théâtre japonais et dès que je rencontre une personne qui a vu du no, du kabuki ou du bunraku, je l'interroge et lui demande de me décrire ce qu'elle a vu.
Je veux faire une pièce à partir de ce fantasme que je construis au fur et à mesure de mes lectures, de mes rencontres. Je me fais par l'entremise de ces documents une idée de ce qu'est ce théâtre, sur sa différence avec le théâtre que je connais et je veux construire une pièce à partir de cela, sur ce que j'en ai imaginé, sur ce que j'ai fantasmé.
Faire un projet, donc à partir de ces multiples descriptions, ne pas voir d'images mais plutôt extrapoler à partir de différents récits : mémoire orale, textes théoriques, exposés, descriptions... Ce n'est pas la marionnette qui m'intéresse mais la capacité du collectif à créer une image ensemble. Tout le monde est au service de la création de cette image qui ne peut exister que par l'intermédiaire d'une force rassemblée. La forme théâtrale est ici dépliée, l'art est montré en même temps que le travail de l'art. " FDC - avril 2011
Fanny de Chaillé navigue volontairement entre plusieurs genres. D'un long travail universitaire sur Bernard Heidsieck, elle a gardé un goût pour la poésie sonore, mais pas seulement : performance, théâtre, danse, musique sont aussi à son menu. Ce qui fait lien entre toutes ces pratiques, c'est un intérêt particulier porté à la langue, aux espaces que la langue révèle, à la façon dont elle nous libère ou nous emprisonne.
Depuis 1995, elle crée ses propres pièces, installations et performances : Karaokurt (1996), karaoké réalisé à partir de l'oeuvre de Kurt Schwitters, l'Ursonate ; La Pierre de causette (1997), installation-performance ; Le Robert (2000), performance pour un danseur et un dictionnaire ; Le Voyage d'hiver ( 2001 ), lecture-performance à partir d'un texte éponyme de Georges Perec ; Wake Up (2003), concert pour 55 réveils préparés ; mais aussi Underwear, pour une politique du défilé (2003), Ta ta ta (2005), AMmérique (2006), Gonzo Conférence et A nous deux (2007), pièces chorégraphiques et Nos illusions perdues (2009).
Elle collabore par ailleurs en tant qu'assistante avec Emmanuelle Huynh et Alain Buffard. Depuis 2009 et pour trois ans, elle est artiste associée au Théâtre de la Cité internationale, à Paris. Elle y a créé entre autres, en juin 2010, lors d'un " Week-end à la Cité ", Human Library, projet de " bibliothèque vivante " mené avec 23 résidents de la Cité universitaire internationale.
La distribution du spectacle ✨
Mise en scène :
Fanny de Chaillé
Je suis un metteur en scène japonais, les avis spectateurs
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Le lieu
Je suis un metteur en scène japonais, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Je suis un metteur en scène japonais
L’événement Je suis un metteur en scène japonais de type Danse contemporaine, organisé ici : Théâtre de Vanves -
Vanves, n'est plus disponible à la vente.
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :
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