
Création - Cie l'Égrégore (en résidence permanente au Théâtre de Lenche)
Quand, il y a plus de 40 ans maintenant, j'abordais sur scène une pièce de Paul Claudel, j'avais cette intuition de plonger dans une oeuvre immense qui ne pouvait que me dépasser alors.
Est-ce à dire qu'aujourd'hui elle ne me dépasse pas ? Ce serait bien présomptueux.
En abordant L'annonce faite à Marie, en lisant cette oeuvre magnifique, transcendée, qui n'appartient pas à un auteur, mais qui est l'oeuvre d'un créateur sublime, je sais et je ressens, bien que, en moi il n'y a aucune religiosité, une grande vague de mysticisme qui m'envahit comme devrait être envahi le public par cet amour extraordinaire de la vie.
De la première scène, que l'auteur a baptisée "prologue", comme si sa pièce ne pouvait pas vraiment commencer, et comme si nous avions besoin de guide pour comprendre le chemin du ruisseau qu'il veut nous faire emprunter, à la dernière scène d'où jaillit un amour démesuré, mortifère qui emporte au-delà de la mort l'image vivante de l'homme de pierre qu'est de Craon, tout n'est que sensation, sentiment amoureux et compassion.
Et pourtant, de compassion il n'en est guère question dans cette pièce. Il est plutôt question de violence...
La violence de l'amour, de Violaine pour Pierre de Craon ou de Mara pour Jacques Hury.
La violence de l'amour de Mara pour Aubaine, son enfant.
La violence de l'amour de Mara pour Violaine qui la poussera après la renaissance d'Aubaine à jeter sa soeur sous la charrette de sable, pour la mener à la mort libératrice.
La violence de cet amour qui la submerge depuis sa naissance.
La violence de l'amour de Violaine pour l'enfant de Mara qui renait à la vie mais avec ses yeux à elle et son sourire.
La violence de l'amour d'un au-delà mystique, glorifié et difficile, mais jamais béat.
Cette violence de l'amour et les doutes d'un auteur, violence d'un amour qui lui a échappé sur le pont d'un bateau en partance pour l'Asie, doute de l'auteur derrière le pilier d'une cathédrale à l'écoute d'un chant qui devient, pour lui, création du monde.
Tout n'est que violence, comme si l'auteur ne pouvait concevoir l'amour autrement que par un déchirement, une abnégation, un renoncement.
Claudel à travers son "annonce" nous plonge dans les rets de l'âme humaine. Ivan Romeuf
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Pour tout public
Langue : Français
Est-ce à dire qu'aujourd'hui elle ne me dépasse pas ? Ce serait bien présomptueux.
En abordant L'annonce faite à Marie, en lisant cette oeuvre magnifique, transcendée, qui n'appartient pas à un auteur, mais qui est l'oeuvre d'un créateur sublime, je sais et je ressens, bien que, en moi il n'y a aucune religiosité, une grande vague de mysticisme qui m'envahit comme devrait être envahi le public par cet amour extraordinaire de la vie.
De la première scène, que l'auteur a baptisée "prologue", comme si sa pièce ne pouvait pas vraiment commencer, et comme si nous avions besoin de guide pour comprendre le chemin du ruisseau qu'il veut nous faire emprunter, à la dernière scène d'où jaillit un amour démesuré, mortifère qui emporte au-delà de la mort l'image vivante de l'homme de pierre qu'est de Craon, tout n'est que sensation, sentiment amoureux et compassion.
Et pourtant, de compassion il n'en est guère question dans cette pièce. Il est plutôt question de violence...
La violence de l'amour, de Violaine pour Pierre de Craon ou de Mara pour Jacques Hury.
La violence de l'amour de Mara pour Aubaine, son enfant.
La violence de l'amour de Mara pour Violaine qui la poussera après la renaissance d'Aubaine à jeter sa soeur sous la charrette de sable, pour la mener à la mort libératrice.
La violence de cet amour qui la submerge depuis sa naissance.
La violence de l'amour de Violaine pour l'enfant de Mara qui renait à la vie mais avec ses yeux à elle et son sourire.
La violence de l'amour d'un au-delà mystique, glorifié et difficile, mais jamais béat.
Cette violence de l'amour et les doutes d'un auteur, violence d'un amour qui lui a échappé sur le pont d'un bateau en partance pour l'Asie, doute de l'auteur derrière le pilier d'une cathédrale à l'écoute d'un chant qui devient, pour lui, création du monde.
Tout n'est que violence, comme si l'auteur ne pouvait concevoir l'amour autrement que par un déchirement, une abnégation, un renoncement.
Claudel à travers son "annonce" nous plonge dans les rets de l'âme humaine. Ivan Romeuf
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Paul Claudel
Artiste(s) :
Antoine Amblard, Mikaëlle Fratissier, Lucile Oza, Ivan Romeuf, Marie-Line Rossetti, Pascal Rozand, Maurice Vinçon
Mise en scène :
Ivan Romeuf
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Le lieu
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À propos de L'annonce faite à Marie
L’événement L'annonce faite à Marie de type Théâtre dramatique, organisé ici : Théâtre Friche du Panier -
Marseille, n'est plus disponible à la vente.
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