L'Homme-Poubelle

Métro porte de Pantin .... Marchons, marchons sur ces pavés arrondis par tant de charolais ( et de charolaises... ) jusqu'au TILF, pavillon rescapé, planqué derriére la Grande Halle. Accueil sympa, frisette aux murs, ambiance " chalet savoyard avec mezzanine ", odeur de sport d'hiver-retour studette aprés la fermeture des pistes ( à coté de moi, un monsieur mange une soupe au bol! ). Allez " on les fait rentrer " dit une dame trés charmante... On est une quinzaine seulement dans une belle salle neutre avec bancs coussinés au kapok ras plat-plat. Scéne quasi-nue, deux tulles, une glace, une chaise, un tabouret, une table, un rond de craie. Pendant 1H15, douze textes, récits, scénettes, poémes sont portés par un comédien : Le miroir, le cercle de craie, les papillons cruels, le laveur de cerveaux ... C'est assez beau, à la fois épuré et empli de folies. Mais au fur et à mesure du spectacle, on perçoit le procédé : Les thémes se ressemblent, l'écriture et la construction des textes est par trop homogéne, le traitement des chutes est toujours le même; bref, l'ensemble devient morne, et on prend conscience que finalement, tout ça est assez daté et conformiste. Manque un grand coup de pied, une déstructuration de ce spectacle pour le re-mettre au niveau qu'il mérite.

Merci à l'équipe qui malgrès l'heure erronée sur le billet,a accepté que j'assiste au spectacle.

'les modules' comme les appelle l'auteur de cette pièce, sont joués sans qu'on comprennent le lien entre chacun d'entre eux. Le comédien a heureusement une présence et un jeu de scéne qui fait qu'on reste jusqu'au bout. Malgré le contenu de quelques sketches qui amènent une certaine réflexion sur nos façons de fonctionner, je me suis ennuyée