La Célestine

Comme je ne connais l'oeuvre originale, je n'ai pas assez de recul. En tout cas, j'ai passé un bon moment. J'adore Biyouna dans ce rôle de maquerelle qui lui va bien. Elle apporte beaucoup de dynamisme à la pièce et j'aime quand elle parle en arabe. Bons costumes et bonne lumière.

D'accord avec la critique précédente. Ce qui cloche dans ce spectacle, c'est l'adaptation qui en a été faite. J'avais vu la pièce avec Jeanne Moreau, adaptée du texte foisonnant de Rojas. Beau travail. Là, tout a été réduit à la fable uniquement. Hors, elle n'a seule qu'un intérêt fort limité. le foisonnant, le fort est dans l'aspect métaphysique de la pièce, avec les superbes monologues de personnages comme Calixte, ici réduit à peu (chose non arrangée par le comédien, trop conventionnel, sans folie véritable) comme la Célestine aussi (bien portée ici par Biyouna, mais dans un registre pittoresque qui n'est rien à côté de la grandeur du personnage). Bref, un côté bien fait, un peu boulevard. mais loin de la matière organique, luxuriante, presque hallucinée du texte d'origine.

La Célestine au Vingtième : C'est toujours un théâtre de qualité au vingtième, l'intrigue de cette pièce n'est pas top ; pour répondre à son amour, un jeune homme utilise une sorcière maquerelle qui lui permet d'accéder à son désire (actuellement on pourrait presque l'associer à une technique au GHB ou " la drogue du violeur). C'est vrai que mon pitch ne fait pas trop envie, mais c'est l'impression que j'ai à la sortie de ce spectacle. Une mise en scène inventive, de belles lumières et des acteurs sincères, mais il manque quelque chose peut être le texte ? Un coup de chapeau à l'actrice principale qui brille dans son rôle.