Avis et critiques : Le mal(e) d'aimer
2 avis
10/10
En premier, il y a ces déversements de haine, d'égouts, de dégoûts, ces défécations verbales qui clouent au pilori, condamnent, damnent, vouent aux gémonies, ces torrents d'abominations qui culpabilisent, torturent et jettent le doute dans l'esprit de ceux qui n'eurent pas l'heur de naître dans un foyer ouvert aux amours différentes, ces actualités que l'on eût crues d'un autre temps, ces déclarations pestilentielles qui refont surface à espaces réguliers, tels des reflux gastriques nauséeux et peuvent pousser l'Âme à fuguer... Puis, enfin, vient l'apaisement ! D'une voix douce et stable, de celles qui ont connu, vécu et vaincu, Julien Grassin nous conte son histoire, son parcours affectif de garçon pas comme les autres qui, pour se conformer au diktat socio-familial, emprunta un chemin qui n'était sa Voie juste mais celle de la déraison, du fourvoiement. Pétri d'interrogations muettes, sentant, mais réprimant au plus profond de lui cette petite voix qui le sommait d'avouer, de s'avouer l'indicible, il survivra plusieurs années, prisonnier d'une cage hétérosexuelle dont lui seul possédait la clé, avant qu'il ne fasse, à la faveur d'une rencontre nucléaire, céder la chrysalide qui allait lui révéler au grand jour sa véritable Nature affective. Sous combien de fourches caudines devra-t-il passer pour ce droit au bonheur "d'être"... Touchant, le ton juste, parfois cru, Julien évoque ce pas à pas qui le conduisit à la délivrance, à une douloureuse mais salvatrice naissance aux forceps : tu accoucheras dans la douleur ! Il se raconte comme l'on conte, et, à certains moments, on en oublierait presque que tout est vrai, que rien n'est inventé. Mais pour une histoire dont l'issue est heureuse, combien d'autres ont sombré dans les abîmes de la désespérance ? Lui s'en est sorti ! Indemne ? Pas sûr ! Transfiguré ? Très certainement ! Une confession qui mérite d'être vue et revue pour en apprécier la "substantifique moelle"...
Voir plus10/10
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en allant voir ce mal(e) d'aimer. A cause de l'affiche, je croyais assister à un monologue intellectuel sur l'Amour. Il n'en est rien. Julien Grassin propose une sorte de confession théâtrale sur ses premières amours et surtout sa rencontre avec un certain Terence, qui va bouleverser sa vie. Cette confession très joliment accompagnée au piano se révèle tendre, adorable, sensible. On passe un très agréable moment face à cet homme encore jeune qui se dévoile sans pudeur. Beaucoup de gays se retrouveront dans le parcours amoureux de Julien Grassin. Certains hétéros aussi. Pas toujours évident de comprendre et d'accepter pourquoi on aime une personne.
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