Le pain dur

Turelure de Coufontaine avec Toussaint le père, Louis Napoléon le fils et leurs maitresse et promise Sichel la juive et Lumir La polack tous et toutes intéressés par le dieu Money , âpres aux gains et jusque boutistes , parricide au programme . Un grand texte , d'excellents acteurs et une salle très sympathique. En bref une très bonne soirée. Dommage c'était la dernière. Pour voir cette pièce avec ces acteurs il faudra aller à Moscou.

Au risque de passer pour une "buse finie", je dois humblement confesser que le théâtre de Claudel me dépasse largement. Après 2 éprouvantes tentatives du "soulier", je me suis risquée dans le but de "m'améliorer" à une autre prise de contact. Cette pièce est d'un abord plus aisé, certes,... mais cela reste du Claudel. Il y a la confrontation de ce père et de son fils en un curieux mélange de mépris et d'indifférence ; ces deux femmes chacune dans une situation ambigüe... L'accent prononcé de l'actrice polonaise m'a apporté, parfois, des difficultés de compréhension ; le rôle de la maîtresse du père était interprété par une actrice qui me semblait un peu trop mûre pour le personnage ... Manifestement, j'ai encore beaucoup de travail à fournir pour suivre les créations de cet auteur (j'allais presque vous écrire de cette "hauteur"...)

Ce spectacle ne m'a pas véritablement satisfait par sa réalisation. Les propos de Paul Claudel ne m'ont pas interpellé, la lutte pour l'argent et les femmes entre un père et son fils. La mise en scène est statique et par moments j'ai décroché. La qualité des acteurs n'apporte pas suffisamment de dynamisme pour sortir ce spectacle de cette torpeur hivernale.