Le Projet Penthésilée

pas aime du tout. comment peut-on ainsi trahir Von Kleist avec ce theatre de patronnage !? les acteur(e)s n'y sont pour rien, qui donnent le meilleur d'eux (d'elles)-memes

Tout est possible au théâtre, mais cela à une condition : que ça marche. Or des le début on y croit pas, on ne rentre pas dedans. Les comédiens parlent avec le public en prologue, mais ne sont ni dans une authenticité ni dans une littéralité. flop. De plus, quitte à avoir une idée autant aller au bout. Au début du spectacle on nous fait penser que la distinction public/acteur va être abolie pour faire de la "scène un champ de bataille". Mais bien vite on découvre les sièges et on s'assoit bien bourgeoisement. reflop. Chiqué donc. Dommage, car on a été saisi par la possibilité d'un tel spectacle total, englobant et chaotique. Las... Le reste est du même tonneau : essentiellement des idées plaquées qui prennent le dessus sur le texte (souvent incompréhensible) et le jeu (ici moins important que le dispositif). Les amazones se coupaient un sein pour décocher leurs flèches. C. Boskowitz ajoute, amasse, et son arc ne se bande plus.

La mise en scène est plutôt inventive, et s'appuie notamment sur un début surprenant et direct. Tout se met en place petit à petit, de façon cohérente. Les rapports hommes-femmes sont abordés de manière peu habituelle, surtout si l'on se place d'un double point de vue historique : l'époque dans laquelle se situe la pièce, et la date de celle-ci (1808). Une distribution originale et cohérente permet également de renouveler le propos. Un projet abouti, donc.

j'espérais être surpris par la mise en scène annoncée "originale" mais on nous a vite invité à nous asseoir. A quoi ça sert alors? le jeu des acteurs (trices) téléphoné, la diction hachée ou crié. Le texte en a patit. Et pourtant il y avait des moyens, des caméras, des appareils, des projections, ect...Comme quoi!