Affiche de Le Temps et la Chambre

Le Temps et la Chambre

Théâtre National de la Colline
Théâtre
Le Temps et la Chambre
Théâtre National de la Colline
Théâtre

Avec Le Temps et la Chambre, Alain Françon confronte son art à une pièce vertige.

"La chambre", est-elle ce lieu, heureux et malheureux, aléatoire, où des êtres se croisent, se manquent, se séparent ou un espace mental dominé par la présence d'une colonne mystérieuse ?
"Le temps", est-il celui de l'histoire en bribes de Marie Steuber, de sa quête incessante ou celui, suspendu, de la conscience ? Si Botho Strauss fait vaciller la réalité, c'est peut-être pour dévoiler l'endroit, entre réel et fantasme, où l'on se rencontre vraiment.

A Savoir :
Audiodescription mardi 17 janvier et dimanche 22 janvier 2017.
Cette pièce est nommée pour :
- le Molière du Comédien dans un second rôle 2017 pour Gilles Privat.
- le Molière de la Comédienne dans un second rôle 2017 pour Dominique Valadié.
Lire la suite Pour tout public Langue : Français

Le Temps et la Chambre, les avis spectateurs

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  • Du bel ouvrage, du grand art. Un spectacle incontournable

    Nous entrons dans ce spectacle à pas de loup, soucieux de ne pas déranger l'échange entre Julius et Olaf. Nous sommes dans une grande pièce, comme l'antichambre d'une chambre d'hôtel. Ces deux hommes entre cinquante et soixante ans, habillés en costumes trois pièces, ressemblent à deux bourgeois dignes et calmes. Ils sont assis dans des fauteuils de cuir près d'une table basse posée juste dans le coin, à côté des fenêtres donnant sur la rue. Ils devisent ensemble. Julius parle beaucoup, avec éloquence et précision. Il se lève souvent pour observer par la fenêtre. Olaf est attentif, il ne dit mot encore mais son langage corporel nous montre qu'il écoute et réagit. Ils semblent jauger ce qui se passe dehors, par habitude peut-être, pour tuer le temps sans doute, quiets comme un vieux couple complice et serein, n'attendant rien d'autre que vivre ce moment ensemble. L'auteur Botho Strauss se joue des conventions théâtrales. Pas de fil narratif, de linéarité apparente, tout est dans le présent. Avec une écriture d'une précision ciselée, parsemée de pointes d'humour, cette pièce est comme un puzzle aux morceaux retirés ou perdus grâce auquel le spectateur compose sa propre histoire. Avec ce qu'il voit et ce qu'il entend, il ajoute immanquablement un peu de lui-même, de sa mémoire, de ses fantasmes et de ses désirs. La compréhension du spectateur est mise à rude épreuve. Elle ne trouve du sens qu'en convoquant son imaginaire et avec lui, ses bagages. " Le théâtre n'est pas la démonstration analytique de notre condition, il est le chant dithyrambique de nos désirs profonds ou de nos railleries. " dit Jean Vilar dans De la tradition théâtrale. Rien n'est moins vrai ici. Nous ne pouvons échapper à cette représentation de nous-même tant tout ceci nous parait finalement sortir de nos pensées, de celles qui surgissent tout à coup au détour de moments solitaires, comme autant d'instants volés à nos rêveries. La présence du personnage de Marie Steuber, ses différentes vies probables, nous confrontent à nos images de la Femme, de tous les âges, de toutes les postures sociales. Ses amours et ses souvenirs heureux ou non, dans lesquels nous nous retrouvons peut-être. Le couple d'Olaf et Julius nous conduit à interroger le bonheur conjugué à deux, ses affres et ses douceurs. Tiens, Vilar aurait-il raison ? La mise scène d'Alain Françon centre notre attention sur ce qui est dit et vu, en soignant la précision et la justesse des répliques pour ce qu'elles évoquent alors, sans nous donner ni d'avant ni d'après dans les jeux. Les personnages semblent se rencontrer à chaque fois sans se découvrir, sans sous-entendus, se parlant d'évidence. Les comédiens nous servent un grand jeu. Nous sommes dans la finesse du travail d'orfèvre. Tout glisse, tout passe, tout s'installe sans s'occuper de démontrer quoique ce soit. L'intensité apportée à chaque instant est remarquable. Aucun silence qui ne soit chargé. Aucun mouvement qui ne soit rempli. Aucune réplique qui ne soit sincère. Du bel ouvrage, du grand art. Un spectacle incontournable dont la réalisation restera sans doute mémorable.

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    Publié le 20/01/2017
  • Bribes

    La distribution, somptueuse, tient toutes ses promesses. En effet, l'interprétation est certainement le point fort de se spectacle. Celui-ci est éclaté. Nous avons droit à différents tableaux, pas précisément reliés entre eux. Les bribes d'histoire, un lieu pas vraiment déterminés, des personnages caméléons, et vogue l'embarcation, au gré des fantaisies de l'auteur, du metteur en scène et de ses interprètes, avec par exemple un Gilles Privat stupéfiant, ou un Wladimir Yordanof exceptionnel, autour d'une Georgia Scalliet toujours aussi aérienne...

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    Publié le 18/01/2017

Le Temps et la Chambre, les avis presse

Le Monde
Autour de Georgia Scalliet, pôle magnétique du spectacle, il n'y a que d'excellents acteurs, accompagnés de main de maître par un Alain Françon précis et profond : Gilles Privat, fabuleux Olaf, Jacques Weber, Dominique Valadié, Wladimir Yordanoff, Charlie Nelson, Antoine Mathieu... - Brigitte Salino
Mediapart
La pièce sidère par sa construction éclatée, sa folie narrative, autrement dit sa modernité. Comme une pièce en avance sur son temps. Jean-Pierre Thibaudat

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