Hanté par son voyage au bout de l'enfer, Ismaël ressasse la même question : pourquoi a-t-il repris la mer sous les ordres du capitaine Achab ?
Rejeté sur la terre ferme, Ismaël n'est plus rien, inadapté qu'il est à toute forme de vie, condamné à ressasser sans cesse les mêmes questions : pourquoi fallait-il qu'il reprenne la mer ? Qu''il s'engage sur le "Péquod" sous les ordres du capitaine Achab ? Comment aurait-il pu deviner ?
Ces questions ne sont pas simples figures de styles, pures plaintes romantiques et complaisantes, non. Elles sont au contraire bien réelles et réclament une réponse. Elles vont instiller le long travail d'introspection auquel Ismaël ne pourra échapper.
C'est aussi, semble-t-il, la question essentielle que pose la très belle adaptation de Paul Emond : comment un homme, un peuple entier en vient-il à perdre tout libre arbitre au point de tomber sous l'emprise d'un leader aveuglé par la haine et la soif de puissance ? Aurait-on pu deviner ? Y avait-il des signes avant-coureurs que nous n'aurions pas voulu voir, qui peut-être auraient pu infléchir le cours de l'histoire ?...
En proie à tous ses fantômes, Ismaël erre sur un quai embrumé... Mais son esprit en revanche – son souvenir – est d'une lucidité implacable. Les événements surgissent du fond de sa mémoire avec une netteté impitoyable, au point que sa voix restitue jusqu'à la réverbération de la petite chapelle lorsqu'il nous rend compte de l'homélie du père Mapple, comme s'il en était possédé ! Au point que sa simple évocation pourrait faire résonner sur le plateau le pas sonore et irrégulier du capitaine Achab qui arpente le pont du gaillard d'arrière au grand mât...
Et si la mémoire se fait défaillante, si le courage vient à manquer, le musicien/sonorisateur est là ! Ombre omniprésente, grand démiurge, tel un dieu derrière ses machines – waterphone et gongs –, il pousse Ismaël jusque dans ses derniers retranchements, l'apaise dans ses angoisses les plus profondes, lui interdit toute fuite, toute lâcheté. Tantôt bienveillant, tantôt provoquant il l'accompagne en direct et le guide dans son impossible quête.
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Pour tout public
à partir de 12 ans
Langue : français
Ces questions ne sont pas simples figures de styles, pures plaintes romantiques et complaisantes, non. Elles sont au contraire bien réelles et réclament une réponse. Elles vont instiller le long travail d'introspection auquel Ismaël ne pourra échapper.
C'est aussi, semble-t-il, la question essentielle que pose la très belle adaptation de Paul Emond : comment un homme, un peuple entier en vient-il à perdre tout libre arbitre au point de tomber sous l'emprise d'un leader aveuglé par la haine et la soif de puissance ? Aurait-on pu deviner ? Y avait-il des signes avant-coureurs que nous n'aurions pas voulu voir, qui peut-être auraient pu infléchir le cours de l'histoire ?...
En proie à tous ses fantômes, Ismaël erre sur un quai embrumé... Mais son esprit en revanche – son souvenir – est d'une lucidité implacable. Les événements surgissent du fond de sa mémoire avec une netteté impitoyable, au point que sa voix restitue jusqu'à la réverbération de la petite chapelle lorsqu'il nous rend compte de l'homélie du père Mapple, comme s'il en était possédé ! Au point que sa simple évocation pourrait faire résonner sur le plateau le pas sonore et irrégulier du capitaine Achab qui arpente le pont du gaillard d'arrière au grand mât...
Et si la mémoire se fait défaillante, si le courage vient à manquer, le musicien/sonorisateur est là ! Ombre omniprésente, grand démiurge, tel un dieu derrière ses machines – waterphone et gongs –, il pousse Ismaël jusque dans ses derniers retranchements, l'apaise dans ses angoisses les plus profondes, lui interdit toute fuite, toute lâcheté. Tantôt bienveillant, tantôt provoquant il l'accompagne en direct et le guide dans son impossible quête.
La distribution du spectacle ✨
Mise en scène :
André Loncin
Moby Dick, les avis spectateurs
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Moby Dick, les avis presse
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Frictions
Il y a 11 ans
LA FORCE DU CONTE. "Résolution théâtrale sans fioriture par André Loncin de l'adaptation de Paul Emond. Le récit nous happe littéralement accompagné avec justesse par le musicien Claude Clin, Alain Payen conteur hors pair
nous embarque avec lui à bord du Péquod, et ne nous lâche plus." J-P HAN
Vaucluse Matin
Il y a 11 ans
Un récit haletant ! La mise en scène d'André Loncin immerge le spectateur au coeur du récit. Le comédien, Alain Payen, est sensationnel. Claude Clin, musicien/sonorisateur, accompagne le trépidant récit, de ses machines, waterphone et autres gongs créés pour le spectacle. Envoûtant! M-F ALIBERT

La Provence
Il y a 11 ans
Adaptation magnifiquement jouée par Alain Payen. Mise en scène impeccable. Non moins excellente est la prestation du comédien-musicien-bruiteur Claude Clin. Le son se marie très justement avec la voix et le jeu du comédien. Ces deux-là ont une vraie complicité. " A voir.
M.-Cl. Bretagnolle
Moby Dick, les photos du spectacle
Le lieu
Moby Dick, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
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À propos de Moby Dick
L’événement Moby Dick de type Théâtre dramatique, organisé ici : Théâtre Le Petit Louvre - Salle Van Gogh -
Avignon, n'est plus disponible à la vente.
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