
Un député rentre de voyage. Au lieu d'affronter sa femme à son retour, il décide de passer une heure au bureau.
Nos représentants politiques sont souvent capables de contradictions, compromissions ou démarches malhonnêtes.
Pierre Sillon est un député parisien. Un député qui calcule, fomente, parce que son ambition semble le lui demander.
Dans Mort, je serais devenu nécessaire, Bertrand Valadour relève et explore les contradictions qui polluent l'engagement politique et le rapport aux femmes de ce député. Il montre, pour obtenir quelques lignes dans les journaux, ce que Pierre Sillon est capable de déployer en énergie et comment, à tant vouloir paraître bon en public, il en est manoeuvrier en privé.
La parole de Pierre Sillon est libérée, motivée par un moment de rupture sentimentale. C'est ce moment de difficulté personnelle qui le pousse à s'épancher, qui libère sa parole le temps d'une nuit. Une nuit seulement car les hommes politiques ont souvent des ressources immenses qui leur permettent d'affronter des situations de crise, d'échec, d'infortune avec une grande force. C'est aussi ce que ce spectacle nous propose de questionner.
Dans ce travail, Bertrand Valadour cherche à montrer l'impudeur et la mauvaise foi de cet homme politique, qui ira jusqu'à regretter qu'on ne l'ait pas pris en otage durant ce voyage. Les médias, que par ailleurs comme beaucoup de ses confrères il dénonce, en s'emparant de l'affaire, en auraient fait un héros. Et Sophie, sa femme, ne l'aurait sûrement pas quitté.
"Faire croire à des petits africains qu'ils deviendront médecins ou pilotes de ligne, juste parce qu'on leur a construit quatre murs... Et en même temps, tu te vois leur apprendre à lire tout en leur disant que ça sert à rien ? Y'a rien de logique."
"Là-bas, je connais des médecins qui opèrent à coeur ouvert, dans le désert, dans la brousse, des gamins qui après continueront de faire pourrir leurs reins en buvant une eau qui pourrait tuer ton chien ici à Paris. Ils ont un coeur tout neuf mais rien à manger ni à boire après."
"Elle m'a aimé parce que je m'occupe beaucoup des autres et maintenant elle me quitte parce que je ne pense pas assez à moi. C'est logique, non ? Alors 'moi', ça veut dire 'nous', donc d''elle' en fait."
"Il m'aurait fallu une bonne prise d'otage. Un enlèvement un peu violant, pas trop, dans une zone bien reculée. Ça, ça l'aurait rendu rentable ce voyage. Sans aucun doute."
"J'aurais fait mon vol de retour dans l'avion de la Présidence. Évidemment, j'en serais sorti à vingt heures pile, le hasard faisant bien les choses. On aurait vu mon visage, en direct, s'éclaircir à mesure que la porte de l'avion s'ouvre."
Cette femme a changé de statut dans ma vie, du tout au tout, en moins d'une minute. On va me dire que c'est normal, que c'est comme ça que ça se passe, mais c'est brutal, non ? Je l'ai longuement embrassée avant de partir et si je pouvais, là, maintenant, je lui collerais deux gifles. Dernier contact avant de m'envoler, un baiser, premier contact au retour, une paire de gifles.
Et juste un message entre les deux.
C'est brutal."
"Dix jours de brousse pour faire le plein de papier. On a perdu dix jours de vacances mais on a gagné dix ans de boulot ! Pendant que tous les autres sont à la plage !"
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Pour tout public
Langue : Français
Pierre Sillon est un député parisien. Un député qui calcule, fomente, parce que son ambition semble le lui demander.
Dans Mort, je serais devenu nécessaire, Bertrand Valadour relève et explore les contradictions qui polluent l'engagement politique et le rapport aux femmes de ce député. Il montre, pour obtenir quelques lignes dans les journaux, ce que Pierre Sillon est capable de déployer en énergie et comment, à tant vouloir paraître bon en public, il en est manoeuvrier en privé.
La parole de Pierre Sillon est libérée, motivée par un moment de rupture sentimentale. C'est ce moment de difficulté personnelle qui le pousse à s'épancher, qui libère sa parole le temps d'une nuit. Une nuit seulement car les hommes politiques ont souvent des ressources immenses qui leur permettent d'affronter des situations de crise, d'échec, d'infortune avec une grande force. C'est aussi ce que ce spectacle nous propose de questionner.
Dans ce travail, Bertrand Valadour cherche à montrer l'impudeur et la mauvaise foi de cet homme politique, qui ira jusqu'à regretter qu'on ne l'ait pas pris en otage durant ce voyage. Les médias, que par ailleurs comme beaucoup de ses confrères il dénonce, en s'emparant de l'affaire, en auraient fait un héros. Et Sophie, sa femme, ne l'aurait sûrement pas quitté.
"Faire croire à des petits africains qu'ils deviendront médecins ou pilotes de ligne, juste parce qu'on leur a construit quatre murs... Et en même temps, tu te vois leur apprendre à lire tout en leur disant que ça sert à rien ? Y'a rien de logique."
"Là-bas, je connais des médecins qui opèrent à coeur ouvert, dans le désert, dans la brousse, des gamins qui après continueront de faire pourrir leurs reins en buvant une eau qui pourrait tuer ton chien ici à Paris. Ils ont un coeur tout neuf mais rien à manger ni à boire après."
"Elle m'a aimé parce que je m'occupe beaucoup des autres et maintenant elle me quitte parce que je ne pense pas assez à moi. C'est logique, non ? Alors 'moi', ça veut dire 'nous', donc d''elle' en fait."
"Il m'aurait fallu une bonne prise d'otage. Un enlèvement un peu violant, pas trop, dans une zone bien reculée. Ça, ça l'aurait rendu rentable ce voyage. Sans aucun doute."
"J'aurais fait mon vol de retour dans l'avion de la Présidence. Évidemment, j'en serais sorti à vingt heures pile, le hasard faisant bien les choses. On aurait vu mon visage, en direct, s'éclaircir à mesure que la porte de l'avion s'ouvre."
Cette femme a changé de statut dans ma vie, du tout au tout, en moins d'une minute. On va me dire que c'est normal, que c'est comme ça que ça se passe, mais c'est brutal, non ? Je l'ai longuement embrassée avant de partir et si je pouvais, là, maintenant, je lui collerais deux gifles. Dernier contact avant de m'envoler, un baiser, premier contact au retour, une paire de gifles.
Et juste un message entre les deux.
C'est brutal."
"Dix jours de brousse pour faire le plein de papier. On a perdu dix jours de vacances mais on a gagné dix ans de boulot ! Pendant que tous les autres sont à la plage !"
La distribution du spectacle ✨
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Mort, je serais devenu nécessaire, toutes les séances
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À propos de Mort, je serais devenu nécessaire
L’événement Mort, je serais devenu nécessaire de type Seul(e) en Scène, organisé ici : Théâtre des Barriques -
Avignon, n'est plus disponible à la vente.
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :
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