Dans le théâtre de Lagarce chaque personnage raconte des riens, fait des digressions, se censure, se répète.
L'actrice, dans ce texte, joue, ça lui fait plaisir. Mais quelle est son adresse, pour qui joue-t-elle ? Pour moi public attentif ? Ou bien pour d'autres, public inventé ? Créé de toute pièce ?
Voilà. Nous sommes au théâtre. Mais un peu plus que cela. Nous sommes dans un théâtre qui me fait du théâtre, et qui essaie de me faire croire que tout cela est faux, inventé, mais qui en fin de parcours me laissera une histoire.
Histoire d'un cabaret, comme tous les cabarets, de toutes les villes, où se produisent ces artistes qui faute de numéro nous racontent une vie inventée. L'histoire d'un tabouret acheté parce que tous les tabourets qu'on lui proposait n'allaient jamais. Des chaises, mais pas de tabourets. Des tabourets trop petits, tabourets à vache " Une vache sur un tabouret à vache ".
Et puis l'histoire jaillie, drame au milieu de l'histoire. Le mari assassiné par l'amant, raconté par deux boys incapables de chanter et de danser vraiment, parce que recueilli après l'abandon d'autres boys épuisés par les marches à pieds pour arriver jusqu'au nouveau cabaret.
Épuisés par le manque de succès, par la désertion du public.
Alors eux, les nouveaux ont été trouvés à l'avant-scène, bouche ouverte et séduit, par le monde des paillettes qui ne brille qu'un instant. Racontent une histoire elle aussi inventée peut-être ? Mais où est la vraie histoire ?
Elle se trouve au détour d'une phrase, d'une réflexion. Le monde des " galères ". Le monde du show-biz, mais celui où les paillettes ternissent à force d'être trimbalées. Ce monde que chaque artiste redoute.
Celui où plus personne ne vient le voir, préférant d'autres divertissements, d'autres mondes.
Alors il ne reste plus à la Fille et ses boys qu'à poursuivre leur chemin dans l'indifférence, mais tout de même heureux des quelques instants illusoires passés sur la scène, même minable, d'un cabaret oublié.
Nous reconstruirons ce genre de cabaret de n'importe quelle ville, mais un cabaret presque abandonné, où les affiches des artistes défunts trônent encore pour marquer l'illusion d'un monde encore vivant.
Humour et dérision ne peuvent que faire bon ménage sur ces quelques mètres carrés de scène où plus personne ne veut se produire à part nos artistes de Lagarce.
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Pour tout public
Langue : français
Voilà. Nous sommes au théâtre. Mais un peu plus que cela. Nous sommes dans un théâtre qui me fait du théâtre, et qui essaie de me faire croire que tout cela est faux, inventé, mais qui en fin de parcours me laissera une histoire.
Histoire d'un cabaret, comme tous les cabarets, de toutes les villes, où se produisent ces artistes qui faute de numéro nous racontent une vie inventée. L'histoire d'un tabouret acheté parce que tous les tabourets qu'on lui proposait n'allaient jamais. Des chaises, mais pas de tabourets. Des tabourets trop petits, tabourets à vache " Une vache sur un tabouret à vache ".
Et puis l'histoire jaillie, drame au milieu de l'histoire. Le mari assassiné par l'amant, raconté par deux boys incapables de chanter et de danser vraiment, parce que recueilli après l'abandon d'autres boys épuisés par les marches à pieds pour arriver jusqu'au nouveau cabaret.
Épuisés par le manque de succès, par la désertion du public.
Alors eux, les nouveaux ont été trouvés à l'avant-scène, bouche ouverte et séduit, par le monde des paillettes qui ne brille qu'un instant. Racontent une histoire elle aussi inventée peut-être ? Mais où est la vraie histoire ?
Elle se trouve au détour d'une phrase, d'une réflexion. Le monde des " galères ". Le monde du show-biz, mais celui où les paillettes ternissent à force d'être trimbalées. Ce monde que chaque artiste redoute.
Celui où plus personne ne vient le voir, préférant d'autres divertissements, d'autres mondes.
Alors il ne reste plus à la Fille et ses boys qu'à poursuivre leur chemin dans l'indifférence, mais tout de même heureux des quelques instants illusoires passés sur la scène, même minable, d'un cabaret oublié.
Nous reconstruirons ce genre de cabaret de n'importe quelle ville, mais un cabaret presque abandonné, où les affiches des artistes défunts trônent encore pour marquer l'illusion d'un monde encore vivant.
Humour et dérision ne peuvent que faire bon ménage sur ces quelques mètres carrés de scène où plus personne ne veut se produire à part nos artistes de Lagarce.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Jean-Luc Lagarce
Mise en scène :
Ivan Romeuf
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Le lieu
Music-Hall, toutes les séances
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