
Concert Classique à l'ECUJE par Edwin Fardini (baryton), Juliette Journaux (piano) et Eva Zavaro (violon), lors d'un concert éclairé à la bougie...
OSKAR C. POSA : Lieder pour baryton et piano & Sonate pour violon et piano.
Qui se souvient aujourd'hui d'Oskar Posa ? En 1904, ce compositeur juif autrichien, futur directeur de l'opéra de Graz, fonde avec Arnold Schoenberg la Vereinigung Schaffender Tonkünstler, une société de compositeurs engagés pour la modernité, pendant musical de la Sécession Viennoise, qui créera des oeuvres majeures du début du 20ème siècle : les Kindertotenlieder [Chants sur la mort des enfants] de Mahler, Die Seejungfrau [La Petite Sirène] de Zemlinsky, ou le Pelleas und Melisande de Schoenberg.
Plongé au coeur de l'effervescence créative viennoise, Posa compose avec sa sensibilité poétique près de 80 lieder – parfois orchestrés – qui firent son succès dans des récitals aux quatre coins de l'Europe et des Etats-Unis. Il y exprime toute l'originalité de son style : des contre-chants recherchés, une harmonie sinueuse qui fait la fusion de Brahms et Wagner, et des parties d'accompagnement au piano si généreuses que la critique, étonnée, y verra : " plutôt des compositions de piano accompagnées par le chanteur que des Lieder avec accompagnement de piano. " (E. de Hartog)
Sa Sonate pour violon et piano, créée en 1901 au prestigieux Festival d'Heidelberg, témoigne de l'intérêt alors porté au jeune compositeur. En dépit de la très grande difficulté technique de l'oeuvre, qui entachera son concert de création, l'acharnement de Julius Röntgen, pianiste et ami de Posa, offrira à la Sonate un écho public et critique extrêmement favorable, notamment aux Pays-Bas.
Et pourtant, le nom de Posa, compositeur génial, chef d'orchestre de premier rang, pédagogue au plus haut niveau est aujourd'hui oublié de tous. Plus surprenant : il n'apparait dans aucun dictionnaire de la musique, et on ne trouve plus aucune trace de ses oeuvres dans les programmes de concert dès 1938 : quelques jours seulement après l'annexion de l'Autriche par les troupes allemandes, Posa est convoqué puis renvoyé du conservatoire de Vienne, où il enseignait alors, en raison de sa confession de naissance, avant d'être entièrement effacé de la vie musicale.
Gageons que sa musique, enfin redécouverte, sera la meilleure avocate de sa réhabilitation
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Pour tout public,
de 15 ans
à 90 ans
Langue : Français
Qui se souvient aujourd'hui d'Oskar Posa ? En 1904, ce compositeur juif autrichien, futur directeur de l'opéra de Graz, fonde avec Arnold Schoenberg la Vereinigung Schaffender Tonkünstler, une société de compositeurs engagés pour la modernité, pendant musical de la Sécession Viennoise, qui créera des oeuvres majeures du début du 20ème siècle : les Kindertotenlieder [Chants sur la mort des enfants] de Mahler, Die Seejungfrau [La Petite Sirène] de Zemlinsky, ou le Pelleas und Melisande de Schoenberg.
Plongé au coeur de l'effervescence créative viennoise, Posa compose avec sa sensibilité poétique près de 80 lieder – parfois orchestrés – qui firent son succès dans des récitals aux quatre coins de l'Europe et des Etats-Unis. Il y exprime toute l'originalité de son style : des contre-chants recherchés, une harmonie sinueuse qui fait la fusion de Brahms et Wagner, et des parties d'accompagnement au piano si généreuses que la critique, étonnée, y verra : " plutôt des compositions de piano accompagnées par le chanteur que des Lieder avec accompagnement de piano. " (E. de Hartog)
Sa Sonate pour violon et piano, créée en 1901 au prestigieux Festival d'Heidelberg, témoigne de l'intérêt alors porté au jeune compositeur. En dépit de la très grande difficulté technique de l'oeuvre, qui entachera son concert de création, l'acharnement de Julius Röntgen, pianiste et ami de Posa, offrira à la Sonate un écho public et critique extrêmement favorable, notamment aux Pays-Bas.
Et pourtant, le nom de Posa, compositeur génial, chef d'orchestre de premier rang, pédagogue au plus haut niveau est aujourd'hui oublié de tous. Plus surprenant : il n'apparait dans aucun dictionnaire de la musique, et on ne trouve plus aucune trace de ses oeuvres dans les programmes de concert dès 1938 : quelques jours seulement après l'annexion de l'Autriche par les troupes allemandes, Posa est convoqué puis renvoyé du conservatoire de Vienne, où il enseignait alors, en raison de sa confession de naissance, avant d'être entièrement effacé de la vie musicale.
Gageons que sa musique, enfin redécouverte, sera la meilleure avocate de sa réhabilitation
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Sarah Maier
Mise en scène :
Sarah Maier
Oskar C. Posa : La musique oubliée. Sortie de disque (Voilà Records), les avis spectateurs
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Le lieu
Oskar C. Posa : La musique oubliée. Sortie de disque (Voilà Records), toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Oskar C. Posa : La musique oubliée. Sortie de disque (Voilà Records)
L’événement Oskar C. Posa : La musique oubliée. Sortie de disque (Voilà Records) de type Musique classique, organisé ici : ECUJE -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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