Par les villages avec Emmanuelle Béart

Un grand texte servi par des acteurs remarquables.

Par d'accord avec les critiques précédentes. Les comédiens sont excellents et mis en valeur, une réserve sur le casting du frère Grégor qui n'est pas vraiment dans son personnage. S. Nordey que je n'avais jamais vu comme comédien est excellent et il faut le dire j'adore les monologues alors j'ai été gâtée. Le sujet est fort et j'ai envie de lire la pièce. Oui quelques longueurs. J'ai été heureuse de revoir les comédiens déjà vus dans Incendie (Nova et Albin).

Un dimanche après midi, disponibles et avertis pour appréhender un spectacle avec des textes longs, monologues lyriques tres difficiles et mise en scène moderne. Assis au deuxième rang nous avons appréciés le jeu des artistes, excellentes performances, jusqu aux moindres expressions. Des acteurs pétris par le texte qui nous ont transmis toute la force de la thèse de l'auteur et c'est sous les applaudissements d' un public qui est resté à l'écoute que nous avons quitté la salle. (Ne pas y aller si trop fatigué.)

Les conditions d'appropriation de ce spectacle, très statique et, de ce texte pourtant important,(à relire sans doute et à méditer) ne jouent pas en sa faveur! Après une journée active (le cas de la plupart du public de semaine,de La Colline,du moins je l'imagine)la durée du spectacle(entrée en salle avant 19h30, j'en suis sortie à 23h30)- le dessert même si l'on est, comme moi, une spectatrice (et abonnée) a priori assidue, intéressée et bienveillante. Les comédiens ds l'ensemble sont plutôt bons, voire même pour certains excellents (annie mercier, veronique nordey et stanislas nordey) mais voilà, cette suite de longs monologues avec, par moments, de grandes envolées lyriques demande une attention soutenue du spectateur qu'il n'est plus forcément en mesure de donner en fin d'une journée fatigante...surtout 4 heures durant... Du coup, la teneur du texte finit par échapper et le sens du propos finit par se dissoudre. Et pourtant, il me semble qu'il est important.... Peut-être faudrait-il réserver ce type de "spectacle fleuve" aux seuls festivaliers en vacances et, penser à d'autres choses ou d'autres formats pour les citadins qui ne font pas qu'aller au Théâtre! J'essaierai à l'occasion de lire le texte pour rattraper ce que j'ai manqué!....quand la fatigue s'est par moments faite sentir. Dommage!

La plupart des comédiens jouent très mal et devraient prendre des cours de diction. Le texte est massacré, incompréhensible. La mise en scène est abominable.

Je ne peux m'exprimer que sur les deux premières heures de ce spectacle tellement insupportable que j'ai préféré partir à l'entracte. Tout est prétentieux et vide, un "cri " très artificiel qui s'étire sur plusieurs heures et laisse perplexe, c'est rare de voir un spectacle aussi ennuyeux. Pourquoi ne pas avoir choisi des comédiens qui savent faire vibrer ce texte difficile? Faut-il des stars pour jouer des ouvriers/caissières? Heureusement il y a Annie Mercier, qui est très bien, quand elle parle, le texte prend du relief, on arrive à se connecter mais pour les reste, c'est affligeant.

Décidément, je dois éviter les mises en scène de Stanislas Nordey, que je ne supporte pas. Il n'y a rien à retirer pour moi de ce spectacle, si ce n'est la guitare lors de la dernière scène... Les masques en feuillage, par leur côté démonstratif (un personnage parle de ces masques, d'autres les mettent) m'a fait penser à "La mouette" mise en scène par Arthur Nauzyciel. Le jeu prétentieux, la diction nette et précieuse m'insupportent. Et Emmanuelle Béart, l'une des complices fréquentes de Stanislas Nordey, ne semblait pas heureuse d'être là... Je mets 2 pour les comédiens, bons et plein de bonne volonté : il s'agit de respecter le travail. Cela dit, la réaction du public est dans l'ensemble favorable.