Affiche de Penzum

Penzum

45 min
Lavoir Moderne Parisien
Spectacle
Penzum
45 min
Lavoir Moderne Parisien
Spectacle

Associant chorégraphie, musique et dessin, Penzum procède d'une improvisation.

Penzum : à savoir la somme de travail effectué en une journée, et dont on doit rendre compte. Ce terme apparaît dans un poème non traduit d'Attila József (1905-1937), poète hongrois majeur qui a influencé des générations d'auteurs et d'artistes. Parmi eux, Joëlle Léandre et Josef Nadj. Liés par une fidélité artistique mutuelle, ils ont conçu ce duo pour rendre hommage au poète, neuf ans après leur collaboration sur Sho-bo-gen-zo.

Associant chorégraphie, musique et dessin, Penzum procède d'une improvisation. Une oeuvre " ouverte ", précisent-ils, dont la forme, chaque fois nouvelle, s'écrit sur place au fil d'une écoute réciproque absolue. Penzum peut ainsi être entendu, par extension, comme la performance même : elle témoigne du travail qui permet de transmettre au public l'intensité de l'oeuvre d'Attila József. Sa poésie ne cesse d'infuser dans le coeur et l'esprit des deux interprètes. Elle les guide, elle les inspire. Elle leur donne une énergie vitale, elle annonce aussi le destin tragique du poète qui attendra la mort sur des rails. N'entend-on pas s'élever le roulement d'un train ? Ne voit-on pas apparaître une voix ferrée ?

A l'image du masque qu'elle arbore sur le visage, Joëlle Léandre produit une matière sonore aux accents métalliques. A ses côtés, Josef Nadj porte un masque africain aux traits féminins et appréhende l'espace en déployant une robe noire. Mais la métamorphose ne se satisfait pas de l'évidence : elle se cache plutôt dans les dessins tracés au charbon comme autant de symboles en puissance. Elle s'incarne aussi dans l'éruption sonore qui s'empare de Josef Nadj, clamant avec force, dans sa langue natale, les mots du poète. Elle se révèle sans doute, enfin, dans une ultime séquence apaisée, si ce n'est rêvée.

Marylène Malbert, entretien avec Josef Nadj

" Ça c'est comme le travail, Penzum. Ça ne s'arrêtera jamais. Un travail infini, un mouvement infini. Jamais on ne le terminera.
Il n'y a pas de vérité, il n'y a pas de vérité. Même ça, ce n'est pas ça.
Travailler, tout le temps travailler. Moi je ne travaille pas, le chien ne travaille pas non plus.
Les ouvriers travaillent. Qu'ils crèvent. C'est comme ça pour eux. C'est tellement mauvais que Dieu n'existe pas.
J'ai fait quelque chose de mauvais, peut-être ai-je mangé un papillon.
Cerf
L'abeille ramasse le miel. Est-ce que tout est en proportion par rapport à ce qui m'entoure ?
Lève-toi et marche.
Mon colon est aussi gros qu'un cheval.
Bientôt je dois partir. Il faut que je me montre que je suis quelqu'un, mais moi je n'existe pas. Seuls les autres me voient.
Pour l'instant, j'ai encore mon cou. Le train ne l'a pas encore coupé.
On ne m'a pas coupé non plus la langue.
Mais à qui pourrais-je parler... ?
Ça c'est un point fixe. "

Attila József, extrait du poème " Les idées libres " (non édité en français)
traduction brute de Josef Nadj

Conception & interprétation : Josef Nadj et Joëlle Léandre
Lumières et Régie générale : Sylvain Blocquaux
Décor : Julien Fleureau
Masques : Jacqueline Bosson
Costumes : Aleksandra Pešic
Texte : Attila József
Lire la suite Pour tout public Langue : Français

La distribution du spectacle ✨

Mise en scène : Josef Nadj

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