Phèdre

Interprétation très physique, particulièrement marquante pour Phèdre, troublante, Thésée, animal (Minotauresque) et Hippolythe. Une mise en scène très démonstrative, qui veut parfois un peu trop demontrer. Oenone est fantastique de justesse et de retenue. Un bon moment

Cette version de Phèdre est étonnante , Phèdre est comme une droguée et ère dans ce drame dépassée par le monde qui l'entoure. Thésée lui est décrit comme la victime de ce drame et il perd tout. Moments de plaisir théâtral.

C'est du Racine, donc le texte est magnifique mais la manière de jouer des acteurs avec la voix et avec le corps est surprenante et plaisante. Bon parfois des faiblesses dans la voix mais il n'empêche que même le souffle m'a fait monter les larmes tant l'interprétation de cette actrice est fantastique. Une Phèdre folle et perdue qui nous emmène dans ses horreurs. Je recommande, c'est beau, ça doit être vu et revu

Cette mise en scène de Phèdre est très dynamique. Les interprètes se donnent sans compter, c'est très physique. En conjuguant cet aspect avec une parfaite maîtrise des alexandrins, ce n'est pas rien. Le décor peut faire penser à la Fantasy, un mélange vintage-futuriste, c'est plutôt agréable. L'entrée d'Olivier Werner (Thésée) en minotaure est à la fois dans ce ton et surprenante, et peut friser le ridicule ! Cécile Garcia-Fogel (Phèdre) a une curieuse façon de jouer, démonstrative, qui ne m'a pas paru pleinement convaincante. Pierre-François Garel (Hyppolite) est particulièrement probant. C'est sauvage, le côté monstrueux de la mythologie est bien rendu.