Planète

Une pièce sensible, légère, parfois drôle. Le spectateur se sent un interlocuteur privilégié, une sorte d'ami qui vit et partage les mêmes émotions .

On dirait un rêve. Un homme (David Clavel) regarde la ville autour de lui, son bourdonnement et ses lumières.. Il y a cette femme dans l'encadrement de sa fenêtre (Marie Hélène Roig) qu'il regarde tel un voyeur, elle ne pourrait être qu'un fantasme. C'est un homme seul dans le monde qui l'entoure , et son seul espoir est cette femme dont il tombe amoureux. On ne sait plus très bien qui regarde qui. Il y a cette femme derrière ses stores , cet homme qui la regarde se lever et se coucher . Il nous parle comme s'il était normal que nous soyons là et puis il y a nous, qui les regardons tous les deux. Malgré une mise en scène épurée, le propos dur et l'interprétation toute en pudeur, le spectacle est souvent drôle. Alors merci aux comédiens pour leur travail car ils sont le bel exemple d'un théâtre tel que nous le rêvons, juste, exigent et poétique.

Un texte poétique, drôle et émouvant qui parle de modernité, d'amour et d'universalité. Un comédien très touchant et fin. Comme quoi, le théâtre contemporain n'est pas toujours synonyme d'ennui et de prétention.