Avis et critiques : Platonov | avec Emmanuelle Devos

La scène, espace presque public ouvert au monde : un modèle de pièce, Platonov est au théâtre, ce que Dogville est au 7ème art.

Le debut est long et plus on avance plus les personnages prennent forme. La 1ere fois que je vois emmanuelle devos jouer. Magnifique!

Belles prestations des comédiens, je ne connaissais pas la pièce et j'avais peur de la longueur (3h30) mais non! On ne voit pas te temps passé, c'est bien rythmé! J'ai quand même préféré la partie avant l'entracte!

Du Tchekhov à la mode actuelle ! Que du bonheur! Une représentation certes très longue (3h40) mais un délice pour les yeux, les oreilles, le cerveau et l'humeur. Emmanuel Devos dans le rôle de "la Générale", ne gâche rien, bien au contraire et les autres personnages sont tout autant bien représentés. Un régal! Bravo à la troupe et au metteur en scène (feu d'artifice garantie spectaculaire, et les autres effets spéciaux tout autant, -comme les décors-). Merci pour ce spectacle et cette interprétation!

Mise en scène et comédiens très justes. Une très bonne soirée. Quelques lenteurs peut être, mais en respect du rythme de l'écriture.

Emmanuelle Devos Sublime dans cette piece merveilleuse de Tchekhov !

Ce fut une belle soirée, j'ai découvert cette pièce au Théâtre de la Colline et je ne le regrette pas. Quelques choix de mise en scène parfois étranges, mais aussi de très belles réussites (les bruitages pour le train, le feu d'artifice, etc...). Bravo.

Une belle pièce portée par des acteurs absolument géniaux. La mise en scène est moderne et virevoltante. Emmanuelle Devos est parfaite.

Cette belle version de "Platonov" est bien servie par un décor qui nous plonge dans l'ambiance de ces hobereaux déclassés de campagne. Ensuite, elle est surtout servie par une interprétation éblouissante, chaque comédien ayant un fort caractère qui permet de faire vivre avec bonheur les personnages. Yves Arnault est par exemple un Glagoliev exceptionnel tout comme Nadir Legrand, son fils, grand dans la bassesse. L'abjection dans la lucidité (parfois) est le fil conducteur de la pièce, où les thèmes principaux sont déjà là. Platonov, par exemple, annonce "La Mouette" quand il parle de destruction gratuite d'une femme. Le médecin est présent, alors que l'auteur est encore lycéen ; ce docteur est plus proche de celui des "Trois Soeurs" que d'Astrov... Et quel talent, quelle lucidité chez un jeune homme de 18 ans ! C'est quand même dommage de procéder à des coupes.

Puisque les mauvaises plaisanteries ont remplacé le texte de Tchekov à mon tour de placer mon commentaire sous le même signe (et donc son titre)! Les deux critiques négatives précédentes sont très bien placées. Qu'ajouter à cela? Que les comédiens apprennent le nom des personnages et ne se trompent pas en permanence à commencer par E. Devos qui interpelle les autres en donnant le prénom de son propre rôle (ouah! et pas de chance comme au cinéma il n'y a pas de seconde prise...). Ou encore ce jeune Platonov qui n'a apparemment pas su que l'esprit russe était éloigné de celui de la mama italienne. Mais aussi la recherche talentueuse d'un metteur en scène de génie qui a su mettre la pièce au niveau de la télé réalité mots grossiers, disparition de morceaux de texte et qui confond modernisme avec médiocrité. Moderniser un texte demande du talent et de l'intelligence. Souffrance pour ma part interrompue après 3h d'un spectacle tiré (difficilement)de Tchekov en partant sur le meilleur car rien ne pouvait être plus beau que ce que j'avais vu depuis le début et je craignais que la fin ne fut gâchée...