Plus près du sol

On est attentif au texte qui assène quelques vérités sur notre société, portées par des personnages désabusés. L'intrigue aurait pu être plus soutenue. A mon sens, la mise en scène n'y aide pas... , il manque tout simplement une mise en scène, un jeu qui permette de rentrer dans l'intrigue. Du coup, on écoute surtout, on écoute un texte, des idées, drôles car sarcastiques. Mais dans le fond tout ça n'est pas drôle du tout. ce dialogue est très riche. Mais il gagnerait en profondeur si les comédiens marquaient plus de pauses, de silences, les idées fusent et l'on ne prend pas suffisamment de temps pour les entendre à leur juste valeur. Dommage. Du coup, on y retournerait bien pour écouter une deuxième fois, car on passe néanmoins un moment très agréable. A voir, à écouter.

Alors comme ça, on tente d'imiter "En attendant Godot", hein ? ... pourrait se dire un blasé parisianiste soi-disant découvreur de jeunes talents : pensez donc, deux mendiants sur scène (femelle et mâle, les mendiants), une unité de temps dans un non-lieu (un mur, un trottoir, un sol), rapprochement facile ! Pourtant, foin de tout cela : ici pas d'absurde, mais au contraire un jeu de masques subtil où les 2 protagonistes vont payer pour voir, comme au poker donc, avant d'abattre au final leurs cartes... Comme de juste, la femme gagnera en ayant triché, ceci dit l'homme l'aura bien cherché : et mention spéciale aux acteurs qui se complètent admirablement, rendant leur affrontement si savoureux. La mise en scène est sobre, mais il y a LA bonne idée : des incursions dans l'esprit des personnages, sous forme d'apartés avec le public, qui rythment la pièce tout en ménageant suspens et récit. Car si, comme chez Beckett, l'utilisation de mendiants comme personnages est en fait une excuse pour parler d'autre chose, ce n'est pas une excuse gratuite : on ne peut reprocher à Ange Lise de ne pas s'attarder sur la condition de SDF, tant son propos justement serait plutôt nos fantasmes sur ce que sont clochards et autres routards, ou bien les relations homme-femme dans nos sociétés, ou encore l'hypocrisie des employés du secteur tertiaire. Avec humour bien entendu, car tout le monde en prend pour son grade, et on se retrouve "plus près du sol" à force de rire - à voir, donc !

Le tandem Katia Espiand - Geoffroy Vigier s'impose comme une évidence dans cette comédie brillamment écrite, qui me pousse aujourd'hui à conseiller à tous d'aller découvrir ce condensé de talent(s) ;))

Voici une pièce écrite par un auteur de talent. Pleine d'humour, percutante, mais surtout très réaliste, cette pièce est interprétée par des comédiens qui font corps avec leurs personnages et qui nous entraînent sans mal dans leur histoire. Grâce à une mise en scène réussie cette pièce nous offre un vrai moment de détente et de bonne humeur !

Voilà une pièce qui vaut le détour même si il faut aller la chercher au fin du quinzième. Ca va vaut le détour pour la subtilité du texte et le jeu remarquable des acteurs. Je n'ai pas le rire facile mais je dois avouer que quelques répliques font mouches ! A voir !!

Je reconnais que j'y suis allée un peu par hasard... Et bien il y a des hasard heureux... Les dialogues sont percutants et les jeux de mots souvent drôles. Les comédiens jouent bien et ont une complicité qui contamine la salle. Et puis la chute finale est bien vue et le sujet est vraiment d'actualité... "Bac+9 et sans avenir"... je me suis retrouvée quelque part... Vraiment sympa à voir!

Un texte percutant, servi par des comédiens brillants. Les dialogues fusent à la vitesse de l'éclair, comme les traits d'esprit. Irrésistible.

Parler avec humour et dérision du chômage par les temps qui court, ça pourrait relever de masochisme... et ben pas du tout !!! des jeux de mots ; des calembours, des rires ; deux comédiens merveilleux (la jeune femme est excellente), un décor de trottoir qu'on s'y croirait... Bref une jolie soirée en perspective qu'on soit seul, accompagné, au chômage ou au turbin