
Un spectacle moderne, utilisant Hamlet, Richard III et Macbeth, sur les jeux du pouvoir qui, depuis toujours, rend les hommes fous.
Toute forme de vie est déterminée par d'innombrables caractéristiques, issues d'un héritage génétique mais aussi environnemental. Une de ces caractéristiques, et non la moindre, est l'instinct de survie : sans cette pulsion nous n'existerions pas. Toute créature est donc fondamentalement préparée à agir et utiliser tous les moyens dont elle dispose pour accomplir cette mission : survivre. Dans le règne animal et chez l'Homo sapiens (y compris chez l'Homo sapiens sapiens), la prédation est le plus efficace des moyens pour accomplir cette tâche. Celui qui survit est donc un prédateur. Praedator : de praeda " proie ", " pillard ". Certes, c'est la définition du dictionnaire, mais cette appellation fort péjorative est-elle juste ? D'une façon purement physiologique, nous pouvons dire sans trop nous poser de questions, que oui : elle est justifiée. Mais le hic est que l'Homme n'est pas seulement physiologique. Il est aussi conscience. Et qui dit conscience dit moralité. Donc culpabilité. Cette déclinaison est propre à l'Homme et tout particulièrement à l'homme de la culture occidentale. Mais il est aussi vrai que dans la masse des hommes qui s'activent pour la survie dans le grand jeu de la continuité de l'espèce, un nombre non négligeable d'entre eux fait de cette nécessité de prédation une profession voire une spécialisation. Ces hommes-là échappent - ou croient échapper, sans qu'on sache comment ni pourquoi - à la notion de culpabilité. Ces hommes deviennent des " addicts " du pouvoir, de la domination, de la manipulation, et pour arriver à obtenir ce pouvoir, ils utilisent souvent le crime. " La fin justifie les moyens ". Cette déviation semble être apparue dès le début de la structuration sociale de l'homme, donc dès l'apparition d'un certain ordre hiérarchique. Même dans une meute de loups, donc d'animaux " non rationnels ", les structures hiérarchiques assurent la survie du groupe. Elles semblent donc être hautement nécessaires, même à un stade primitif. La force, la guerre, le crime se sont avérés les moyens les plus sûrs de s'attribuer la fonction de chef absolu. Et nos systèmes " démocratiques " n'en sont pas exclus, quoique ces derniers aient développé des mécanismes plus subtils pour éliminer les obstacles et les entraves au pouvoir. L'Homme ne peut pas se passer du Pouvoir. L'intemporalité et l'universalité de cette affirmation s'expriment avec une force magistralement poétique et humaine chez Shakespeare. Et surtout dans notre XXIe siècle, une question s'impose à nous : l'Homo sapiens n'est-il pas en train de se transformer en Homo horribilis ? "I must be cruel only to be kind"
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À propos de Shakespeare, Crime et Pouvoir
L’événement Shakespeare, Crime et Pouvoir de type Théâtre dramatique, organisé ici : Théâtre de Nesle -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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