Au soir de sa vie, un homme laisse remonter ses souvenirs et ses rêveries de jeune homme. Trois comédiens, des films super8 et des chansons fraîches.
Il vivait alors à la campagne, dans le Valois. Et aimait deux jeunes filles, Sylvie et Adrienne. L'une était vive et fraîche, la seconde était inaccessible.
Quittant Paris pour remonter le cours du temps, le narrateur traverse et redécouvre les villages de son enfance comme autant de nuances du sentiment amoureux : Othys, Montagny, Loisy, Châalis, Senlis, Ermenonville, Mortefontaine, Dommartin, le Valois. Les noms résonnent à mi-chemin entre leur réalité et leur épaisseur de songe, de réminiscences et de regrets étouffés. Par son voyage, il revient à la lisière, là où le songe s'épanche dans le réel.
Nous sommes dans l'atelier de l'écrivain. Pour mêler les mondes intérieurs aux paysages de Nerval, Yves Charreton et Véronique Bettencourt travaillent par correspondance : des films super8 et vidéo résonnent à la beauté de la langue, rejaillissent en chants et musiques, mêlent présent et souvenirs, femmes aimées et paysages.
Sylvie (souvenirs du Valois) est un spectacle de seuils. Passes secrètes et cloisons poreuses, les villages se donnent la main et forment une ronde de mélancolie, de solitude et d'ivresse d'amour. Pareillement, les femmes aimées conduisent de l'une à l'autre, silhouette aristocratique, coquette de théâtre, religieuse ou belle des champs – les femmes sont le mystère. "
Sylvie, une petite fille du hameau voisin, si vive et si fraîche, avec ses yeux noirs, son profil régulier et sa peau légèrement hâlée !... Je n'aimais qu'elle, je ne voyais qu'elle, − jusque-là ! A peine avais-je remarqué, dans la ronde où nous dansions, une blonde, grande et belle, qu'on appelait Adrienne. Tout d'un coup, suivant les règles de la danse, Adrienne se trouva placée seule avec moi au milieu du cercle.
Nos tailles étaient pareilles. On nous dit de nous embrasser, et la danse et le choeur tournaient plus vivement que jamais. En lui donnant ce baiser, je ne pus m'empêcher de lui presser la main. Les longs anneaux roulés de ses cheveux d'or effleuraient mes joues. De ce moment, un trouble inconnu s'empara de moi. − La belle devait chanter pour avoir le droit de rentrer dans la danse.
On s'assit autour d'elle, et aussitôt, d'une voix fraîche et pénétrante, légèrement voilée, comme celle des filles de ce pays brumeux, elle chanta une de ces anciennes romances pleines de mélancolie et d'amour, qui racontent toujours les malheurs d'une princesse enfermée dans sa tour par la volonté d'un père qui la punit d'avoir aimé.
Lire la suite
Pour tout public
Langue : Français
Quittant Paris pour remonter le cours du temps, le narrateur traverse et redécouvre les villages de son enfance comme autant de nuances du sentiment amoureux : Othys, Montagny, Loisy, Châalis, Senlis, Ermenonville, Mortefontaine, Dommartin, le Valois. Les noms résonnent à mi-chemin entre leur réalité et leur épaisseur de songe, de réminiscences et de regrets étouffés. Par son voyage, il revient à la lisière, là où le songe s'épanche dans le réel.
Nous sommes dans l'atelier de l'écrivain. Pour mêler les mondes intérieurs aux paysages de Nerval, Yves Charreton et Véronique Bettencourt travaillent par correspondance : des films super8 et vidéo résonnent à la beauté de la langue, rejaillissent en chants et musiques, mêlent présent et souvenirs, femmes aimées et paysages.
Sylvie (souvenirs du Valois) est un spectacle de seuils. Passes secrètes et cloisons poreuses, les villages se donnent la main et forment une ronde de mélancolie, de solitude et d'ivresse d'amour. Pareillement, les femmes aimées conduisent de l'une à l'autre, silhouette aristocratique, coquette de théâtre, religieuse ou belle des champs – les femmes sont le mystère. "
Sylvie, une petite fille du hameau voisin, si vive et si fraîche, avec ses yeux noirs, son profil régulier et sa peau légèrement hâlée !... Je n'aimais qu'elle, je ne voyais qu'elle, − jusque-là ! A peine avais-je remarqué, dans la ronde où nous dansions, une blonde, grande et belle, qu'on appelait Adrienne. Tout d'un coup, suivant les règles de la danse, Adrienne se trouva placée seule avec moi au milieu du cercle.
Nos tailles étaient pareilles. On nous dit de nous embrasser, et la danse et le choeur tournaient plus vivement que jamais. En lui donnant ce baiser, je ne pus m'empêcher de lui presser la main. Les longs anneaux roulés de ses cheveux d'or effleuraient mes joues. De ce moment, un trouble inconnu s'empara de moi. − La belle devait chanter pour avoir le droit de rentrer dans la danse.
On s'assit autour d'elle, et aussitôt, d'une voix fraîche et pénétrante, légèrement voilée, comme celle des filles de ce pays brumeux, elle chanta une de ces anciennes romances pleines de mélancolie et d'amour, qui racontent toujours les malheurs d'une princesse enfermée dans sa tour par la volonté d'un père qui la punit d'avoir aimé.
La distribution du spectacle ✨
Auteur(s) :
Gérard de Nerval
Mise en scène :
Yves Charreton
Sylvie, une comédie (en)chantée sur la mélancolie, les avis spectateurs
Voir tous les avis
Connecte-toi pour donner ton avis !
😍
66%
🤗
17%
😐
0%
🙁
17%
Sylvie, une comédie (en)chantée sur la mélancolie en vidéo
Le lieu
Sylvie, une comédie (en)chantée sur la mélancolie, toutes les séances
Aucune date prévue pour le moment
À propos de Sylvie, une comédie (en)chantée sur la mélancolie
L’événement Sylvie, une comédie (en)chantée sur la mélancolie de type Théâtre musical, organisé ici : L'Entrepôt -
Avignon, n'est plus disponible à la vente.
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :
Voir plus
Toujours à la recherche de la sortie idéale ? Voici quelques pistes :