Tristan Macé Illaps quintet

Beau travail. Mais j'avais préféré le dernier spectacle à L'Essaion, inventif, hors norme, bizarre. Le jazz, c'est, à l'origine, de la récup. Des cantiques et des fanfares des blancs, ou de leurs bidons. J'avais eu cette impression à L'Essaion. Hier soir, je me suis un peu ennuyé. Geazz degea entendu. D'où les grands efforts pour en sortir ( car les musiciens le savent au fond ): le trombone qui trombine trop, le batteur devenu frappeur, le texte sur le croquemort de l'ONU - ou de l'UNESCO - qui fait adolescent, la mort, les corps etc. J'ai préféré la flûte et le bandonéon, mais on pardonne tout à ces instruments qui ne peuvent, par eux-mêmes, en rajouter. La contrebasse un peu trop inaudible, un bruit de branches ou de feuilles. Bref : l'ensemble ne me semble pas assez lié ; le lié, c'est quand tout apparaît nécessaire et, en même temps,inventé à chaque fois, quand un solo de batterie ou de contrebasse ne fait qu'exagérer, pousser un peu plus loin l'ensemble pour mieux y revenir. Merci, tout de même, amis provisoires de nuit. Mais revenez à la récup., n'embaumez pas les restes, ni Ravel, ni le tango, faites-les surgir autrement. A bientôt, j'espère, je vous suis.