Truffaut : Correspondance

Spirituel, vivant, bien écrit, bien dit. Un spectacle à ne pas manquer !

Le livre a régalé le jeune adulte obsédé par la figure d'Antoine Doinel que j'étais... Le spectacle a régalé l'adulte vieillissant que je suis devenu. J'ai aimé la façon dont David Nathanson et son pianiste (Antoine Ouvrard) m'ont embarqué au long de cette (re)lecture qui lorsqu'elle s'est terminée m'a donné envie de dire: ENCORE!

C'est tout simplement magnifique. Une interprétation magistrale. Bravo au pianiste également.

Homme d'images, Truffaut fut aussi un homme de lettres. Critique dans la presse écrite, il aimait la littérature, les livres, les écrivains, les lettres. Ce spectacle court rend bien compte de sa riche correspondance et de son style d'épistolier, tellement ciselé, si vif, si vivant, délié comme son intelligence. Ses réflexions, ses sentiments et leur expression sont toujours clairs, limpides. David Nathanson a choisi d'interpréter, pas de lire, ces lettres qui disent tant sur leur auteur. Il a bien fait : il les vivifie. On quitte le théâtre à regret.

Un très bel hommage à Truffaut au Lucernaire dans une lecture survoltée de sa correspondance. Je ne connaissais pas l'homme, qu'on  découvre entier, enflammé. Plutôt sec, voire pète-sec, avec ceux qui lui envoient des scenarii, mais dont il mesure la flagornerie. Impérial avec Godard dont il fustige ce qu'il considère l'opportunisme, affectueux et tendre, répondant toujours présent, avec les amis, les copains en difficulté (dont André Bazin qu'il considère comme un parrain), bon papa plaisantin avec ses filles, lui qui évoque  discrètement, mais sauvagement, une enfance calamiteuse. Truffaut s'est fait quasi tout seul, sait remercier ceux  qui lui ont sauvé la vie et ouvert des chemins , et c'est cette volonté inflexible de survivant, de pro de l'ecole buissonnière, et artisan self-made man du cinéma d'auteur, que l'on sent passionnément dans ces missives épistolaires teintées de réguliers coups de sang. On n'a pas les réponses faites à ce tempêteux intempestif, c'est dommage, car il a été sans doute caractériel à ses heures, mais le spectacle, j'imagine, eût doublé de taille. Bravo à  David Nathanson, Antoine Ouvrard, Pierre Courriol.

C'est un véritable bijou, à aller voir de toute urgence! Que vous ayez vu ou non les films de Truffaut, je vous invite à prendre une heure pour vous, pour en apprendre davantage sur ce personnage empreint de valeurs, de doutes, d'humanité, reflet d'une époque révolue mais que le comédien et le pianiste nous offrent à revivre de la plus belle manière qui soit! Leur interprétation et le texte nous replongent dans les années 60-70, dans la vie politique et culturelle, à l'époque difficilement dissociable.

Un spectacle très sensible et touchant. Très intelligent dans la mise en scène, et la présence du musicien sur scène apporte beaucoup de délicatesse. On apprend beaucoup sur Truffaut, ça permet d'éclairer son oeuvre (et de la retrouver !) autrement. Un super spectacle, et pas que pour les cinéphiles !

Connaissant peu Truffaut.jai été très intéressée par ce seul ou scène .l'acteur est excellent

Ne connaissant, que fort modestement, l'oeuvre cinématographique de Truffaut, j'avoue avoir appris et découvert de nombreuses informations, comprenant ainsi ce qui l'a rejeté, marqué ou soutenu, lui permettant ainsi de développer sa personnalité et sa sensibilité. La révélation de son élégance de plume qui n'excluait ni sympathie, amitié ou colère, ironie ou rejet, a été, dans mon cas, une véritable découverte.

Beau spectacle vu ce soir dans la salle Paradis du Lucernaire. L'évocation de la vie de Truffaut au travers de lettres envoyée à des cinéastes, des artistes et autres amis.Et aussi la correspondance avec Godard,, ces deux là qui ne s'aimaient pas du tout. Également de parler de ses parents guère affectueux, et qui sont à l'origine de son film " les 400 coups " . A noter aussi l'accompagnement du pianiste. Un bon spectacle, j'ai aimé.