Walter Spitzer

Nous avons souhaité consacrer la Galerie d’Art à quatre d’entre eux, peintres et sculpteurs. Jean Daligault n’a pas survécu à la déportation, Boris Taslitzky et Walter Spitzer en sont revenus, Jean-Michel Frouin fait partie de cette deuxième génération héritière d’une histoire qu’elle ne devra jamais oublier. « Je regarde tes tableaux, tes sculptures, je les interroge, comme je t’interroge toi, en essayant d’y retrouver des visages perdus, couronnés de cendre (…). Je découvre dans ton art une force, une vie proche de l’espérance ».
Élie Wiesel
. Walter Spitzer est né en 1927 à Cieszyn en Pologne. Il vit et travaille aujourd’hui à Paris. Enfant, il est déporté à Strzemieszyce (ghetto à partir de 1942). Après la liquidation du ghetto, il est prisonnier dans le camp de Blechhammer, camp extérieur d’Auschwitz, où il dessine pour les gardiens en échange de pain. Walter Spitzer est à Buchenwald de février à avril 1945. Après la Libération, il étudie à Paris à l’école des Beaux-Arts et réalise entre autres un cycle de neuf dessins à l’eau-forte sur les camps de concentration, un cycle qui est remis au Mémorial de Buchenwald en 1993. En 1986, Walter Spitzer est nommé Chevalier des Arts et des Lettres, en 1989 il reçoit la médaille d’or de la ville de Paris.