Nasser dans Ecce Homo

Quand on demandait à Sammy Davis Jr. Comment il expliquait sa popularité, il répondait : "Je suis vieux, noir, juif et borgne... alors je pense que si je suis populaire, c'est parce que je chante bien !"
A l'instar de Sammy Davis Junior, Nasser pourrait dire : "je suis algérien, égyptien, corse, homosexuel et adopté, il ne manquerait plus que je ne sois pas drôle."

Ecce Homo n'est pas un "one-man-show" mais un récit/confession et l'occasion de faire le portrait expressionniste d'une génération nombriliste pour laquelle la scène n'est plus un art de s'oublier mais un viatique pour assouvir l'obsession de la célébrité.

Le Saviez-vous?
Ecce Homo est le fruit de la rencontre entre un auteur/metteur en scène, Laurent Rochut, et un jeune comédien, humoriste, emblématique de sa génération.
L'auteur tisse un récit contrasté dans lequel il peint tour à tour les abîmes et les contradictions de son modèle et les ridicules du monde ultramédiatique de l'humour.
Exercice de style pour son auteur, ce spectacle est une incursion dans le monde du sketch et de la punch line, dans le "rire à tout prix".

Nasser explore ainsi, guidé par la narration de son auteur, l'art du stand up et des sketches dans un récit en mosaïque qui finit par être une profession de foi d'acteur plus que de comique, non sans émotion.

Dans une biographie mythomane de son jeune modèle, Laurent Rochut s'amuse à railler la quête de célébrité des humoristes et la vacuité de la célébrité qu'on y obtient.