La naufragée de Babel

Une jeune fille, après un naufrage, se retrouve dans un paysage de sable et de désert, au pied d'une tour.
Un jeune garçon, Gloxypoly, la recueille et lui fait visiter - tel un liftier - cette tour. Etage après étage. Or c'est la Tour de Babel qui se dresse ici ! Et ici, toutes les langues coexistent, et l'on s'en accommode, déjouant avec bonheur la malédiction divine.

Et de cette "confusion des langues", de cette complexité, naissent les jeux et les plaisirs, les plaisanteries et la poésie ! Que les humains, sur cette terre, parlent des langues diverses n'est plus une punition, loin de là. Dans cette tour construite et non détruite, toutes les langues sont réunies, mais aussi tous les sons, tous les souffles. ("Et nous en avons fait la tour des mots, des sons, des langues, des souffles et des airs".)

La diversité des langues, les incompréhensions qui en découlent, sont prises pour ce qu'elles sont : la possibilité de jouer... C'est dans cet univers, visitant cette Tour, que la Jeune Fille – figure rituelle du Naufragé échoué en terre inconnue - fera son chemin singulier, d'étage en étage, de découverte en découverte.
Sans doute est-elle favorisée en cela par ces enfants de Babel que la complexité et la diversité n'effraient pas... L'histoire ne le dit pas. Elle nous suggère seulement le souvenir des douleurs, la mémoire captive, les fils de l'histoire qui se renouent.

Peut-on tirer parti, et plaisir, de la diversité des langues ?
Peut-on cohabiter avec la complexité ?
Peut-on construire sa propre liberté ?
À ces questions, les enfants de Babel et ce texte répondent que oui, cela est possible. Ascenseur !
En compagnie de la Jeune Fille et de Gloxypoly, c'est parti pour la visite, étage après étage.