Concert du groupe

Les tambours BATA sont une des clés du concept du groupe. Issus de la culture Yoruba(Nigéria) on les retrouve à Cuba dans la plus importante religion afro-cubaine, la « Santéria », syncrétisme entres les dieux mythologiques du panthéon Yoruba et les saints Catholiques. Leur organisation polyrythmique demande à chaque musicien d’être à l’écoute du moindre son produit par les autres et de ne jamais les gêner dans leur espace sonore tout en conversant avec eux.

La relation entre les musiciens devient très pointue, intime, fusionnelle. Parfois solennelle elle tend vers des moments très festifs. La complexité de la polyrythmie , la richesse des nuances, la beauté des chants, inscrivant la musique dans un enchevêtrement de spirales infinies en font dans son contexte une musique de transe.

La polyrythmie mandingue est la 2e clé du concept, ici les djembés et les doumdoums construisent la pyramide mandingue sur laquelle évoluera le discours du soliste conversant avec l’ensemble. Respectant la tradition africaine ce discours se charge de son contexte Occidental, 3 djembés aux multiples sonorités constituent le clavier du joueur lui permettant ainsi d’orienter son jeu vers la mélodie.

Inscrire la pyramide Mandingue dans la sphère Yoruba permet aux 4 percussionnistes de « Min-Mélé » d’avoir un univers sonore très intense et très aéré, basé cependant sur l’imaginaire la créativité du groupe puise dans les racines de la tradition sa vitalité rythmique.

Le timbre des instruments s’étend bien au-delà de ses tambours puisqu’il s’enrichit des cajons, cloches, bérimbau, calebasses, krinns, cymbales et sonorités inventées.

Les flûtes peules de leurs cris et sons chatoyants, de leurs mélodies envoûtantes, s’approprient l’orchestration pour l’élever dans un tourbillon de chaleur.

Le chant rompu aux sons fluides, chauds et caressants, percutants, vibrant de ses grains d’émotion, confond l’être humain faisant de lui un instrument à la vibration universelle.

Les claviers synthés et piano rendent l’écoute plus occidentale et plus compréhensible. Ieurs sons se fonde au seins des polyrythmies et des mélodies. L’alchimie qui en découle finit par nous transporter dans l’immaginaire sans nous couper pour autant du sol.

Le groupe se compose de 5 musiciens jouant ensemble depuis des années, cet échange fraternel et la richesse de croisement des rythmes à donné naissance au nom du groupe, « Min-Mélé ». Percussions afro-latines, flûtes et chants sont les acteurs principaux de ce répertoire basé sur des compositions originales. Unique dans son concept il étonnera les amateurs comme les curieux.