Camembert : Le Couronnement

"On ne peut plus rien dire" : The National Variety Show

C'est l'histoire d'un flic, d'un royaliste et d'un curé qui rentrent dans un bar.

Françaises, français, bonsoir, les autres go fuck yourself.

Une nonne aguicheuse

Un préfet avec slip mais sans peur

Une mort multimilliardaire en cape noire

Un daron BDSM

Une bourgeoise arrachée, trop attachée à ses petits agents de police

Un politicien noyé dans ses daddy issues

Un présentateur corrompu jusqu'à la moelle

Une voix surplombante qui répète inlassablement : "jour", "nuit", "jour", "nuit", "jour"...

Dans ce zapping burlesque - à coup de 49.3, cagoules et talons - iels bercent des flingues, lipsync des tirades de Queen Schiappa, dégustent à genoux l'hostie, la langue tendue vers des mains pieuses de cuir noir. Au fil du temps, les personnages prennent en liberté, laissent échapper des indices sur leurs névroses et sinistres dysfonctionnements. On les voit évoluer jusqu'aux scènes collectives orgiaques où chaque personnage semble dévoiler sans complexe leurs vrais visages : des sales gueules de fascistes.

Dans Camembert : Le Couronnement, les objets sont détournés de leur sens traditionnel. Nous transformons les cravates en harnais, les Nerfs en poupées à bercer, les fouets de cuisine en cravaches, les casseroles en animaux de compagnie. Et les noms d'hommes politiques deviennent paroles de chansons à succès, les discours haineux deviennent tubes pour shows drag, les biographies Wikipédia contes pour enfants.