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" Ecrire, c'est faire la paix avec tout ce que je n'ai pas compris ".

Ouvrant la malle de ses souvenirs d'enfance, Michèle Nguyen démêle l'écheveau des émotions enfouies. Née d'un père vietnamien et d'une mère belge, elle a grandi aux côtés d'une grand-mère raciste : interdit de bouger à table, de rire, de parler...

Comment se réconcilier avec ce monstre de méchanceté ? Comment ? Sinon en arpentant le chemin souterrain qui conduit au coeur de ses rêves d'enfant, une friche intime, un espace intact.

De là, la fillette pourra prendre son envol, reconnaitre sa passion refoulée pour la danse, prendre conscience de son amour inconditionnel pour les mots.

Cette enfant habite le corps d'une marionnette avec laquelle l'auteur-interprète entame un dialogue tout en nuances. Les petits drames du quotidien délivrent leur poids d'humanité par une suite de mouvements infimes, de paroles pudiques semées de silences patients.

La marionnette est sortie de l'atelier d'Alain Moreau, directeur du Tof Théâtre. Il a guidé Michèle Nguyen dans sa manipulation de la petite poupée jaune aux jambes de gringalet, sous l'oeil du metteur en scène Alberto Garcia Sanchez. Un spectacle qui joue de sa propre qualité d'écoute pour ourdir en nous un désir simple de réconciliation avec ce qui est.