Woodkid + Thomas Azier

Ne vous alarmez pas, il n'y a aucun incendie à circonscrire, ni même un quelconque ennemi à abattre. Tout juste faut-il lire derrière le titre Ground Zero, la volonté tenace de poursuivre un travail de découverte et de lancement d'artistes émergents aux côtés d'artistes confirmés.

Woodkid
Clippeur de profession, Woodkid alias Yoann Lemoine est connu pour sa carrière sans faute : Yelle, Moby, Katy Perry ou encore Lana Del Rey. Mais c'est ici avec un premier EP Iron qu'il crée la surprise en 2011. Woodkid est un projet artistique d'ensemble que Yoann Lemoine conçoit comme un tout et dont il soigne tous les aspects, musique comme image. Il y a chez Woodkid la grâce des projets fragiles comme la luminosité des entreprises au long cours. Avec Iron, on découvre un univers protéiforme, des intentions multiples. En quatre chansons originales, qui s'écrivent autant à la guitare qu'au piano, Woodkid grave dans le marbre comme il sculpte la modernité, avec une aisance parfois déconcertante. On assiste presque en temps réel à la réalisation du portrait d'un jeune homme en artiste ; on reçoit au fur et à mesure des morceaux une claque esthétique évidente. Même sur une distance relativement courte, Woodkid parvient à marquer les esprits comme peu l'ont fait avant lui. Iron, Brooklyn, Baltimore's Fireflies et Wasteland deviennent en effet au bout de quelques écoutes seulement des titres compagnons qui ne laissent qu'espérer la suite des évènements.

Thomas Azier
Une découverte tellement stupéfiante qu'on a envie de crier son nom sur les toits. Thomas Azier est basé à Berlin, offre son single gratuitement sur Facebook et dans la démesure, l'inconscience même, il peut venir chercher des poux dans la barbe de Woodkid. JD Beauvallet, Les Inrocks.