Ben Nodji : Folkomor / Comores

Né aux Comores, Ben Nodji est arrivé en France adolescent. A cet âge là, il pensait devenir footballeur. Puis, il est passé à côté... Comme il est passé à côté de ses études indépendamment de sa volonté...
Amoureux des livres, notamment de philo, d'essais politiques et de biographies des grands hommes, il n'a cessé de chercher son salut dans les livres. Il ne sait pas s'il l'a trouvé mais toujours est-il que ça l'a sûrement épargné d'une certaine délinquance... En effet, Ben Nodji s'est toujours senti attiré par la culture d'élite.

Dans sa recherche effrénée d'une paix intérieure qu'il n'a pu assouvir ni dans les études, ni dans le football, il se découvre au début des années 90 des facultés de création en même temps qu'il retrouve l'une de ses plus grandes émotions d'enfance, à savoir, le chant.

Sur le moment, il s'accroche davantage au chant en allant se procurer les bandes-son de ses chanteurs préférés pour commencer à faire de la scène. Car, il ne sait quoi faire de ses créations dans la mesure où il n'avait aucune connaissance musicale, en dehors d'avoir aimé et chanter la chanson populaire française à l'école primaire au village, et d'avoir fait un peu de batterie aussi.

Sa force de création allant grandissant, il a décidé un jour de fréquenter un prof de musique, (guitare classique, solfège) pour pouvoir mettre sur un instrument des chansons qui existaient déjà dans sa tête. Autant les compositeurs ont d'abord su faire de l'instrument avant d'en arriver à composer un jour, autant Ben Nodji a appris à faire de l'instrument sur ses compositions.

Même aujourd'hui, dit-il, chaque nouvelle création est un apprentissage de son instrument. Depuis 2001, d'abord avec Bruno Fromentot à la guitare, puis tout seul à la guitare, puis parfois entourés de musiciens, Ben Nodji écume les cafés-concert tel un "stakhanoviste" de la chanson comme le lui disent ses copains, à raison d'une trentaine de concerts par an.