D'une prison haïtienne, une voix s'élève. Elle scande, dans une seule longue phrase, les malheurs du pays.
                        C'est un cri. Un poème dramatique qui ne cherche pas l'esthétisation de la misère et de la violence politique car le poète les vit, du fond de son cachot de Port-au-Prince. 
Sa parole emprisonnée résonne d'autant plus qu'on l'a bafouée, empêchée, retenue. Éminemment théâtral par son oralité et son rythme, un poème partition pour un homme au souffle long, comme pour un choeur puissant.
  
Jean D'Amérique pousse ce cri en écho à d'autres confrères et consoeurs poètes emprisonnés d'hier et d'aujourd'hui : Federico García Lorca, Asli Erdogan, Nâzim Hikmet... et la force de son verbe rejoint la subversion de Jean Genet et l'allant d'Aimé Césaire.
 Extrait
" je connais ces trois jours de juillet à Port-au-Prince
où la colère n'a pas attendu le bus
pour aller au travail dans la rue
ces trois jours de juillet rouge
où la faim s'est suicidée dans les supermarchés
sans demander permission à un portefeuille
la lumière parfois un pain chaud
la violence seule boulangerie "
  Note d'intention:
" Mon personnage, au-delà du récit de sa ville meurtrie par la violence, mène le pari d'une parole érigée contre la répression. Il fait résonner les mots pour essayer de retrouver un souffle, une lumière. C'est là sans doute une perspective qui rejoint ma démarche d'écriture théâtrale : créer des personnages dont la parole poétique est la première arme d'existence. "
– Jean d'Amérique
La mise en lecture musicale du texte donne à entendre la perspective d'une voix aux prises avec les ténèbres, un cri nourri de colère qui émerge des abysses pour exploser les barreaux, la nuit barbelée. Il s'agit de mettre en lumière l'urgence de cette parole qui s'élève contre l'oppression, dans le même esprit que la seule et longue phrase qui compose la pièce.
Production Comédie de Caen — CDN de Normandie Texte sélectionné par les comités de lecture de Troisième Bureau, du conservatoire de Lyon et de la Comédie de Caen. Lauréat de l'Aide nationale à la création d'Artcena et du Prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre en 2020.
Texte, mise en espace et jeu: Jean D'Amérique
Musique (guitare): Lucas Prêleur
Regard extérieur: Céline Ohrel
Création lumière et son: Baptiste Galais 
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                                    Pour tout public
                    
                        
                            Langue : français
                        
                Sa parole emprisonnée résonne d'autant plus qu'on l'a bafouée, empêchée, retenue. Éminemment théâtral par son oralité et son rythme, un poème partition pour un homme au souffle long, comme pour un choeur puissant.
Jean D'Amérique pousse ce cri en écho à d'autres confrères et consoeurs poètes emprisonnés d'hier et d'aujourd'hui : Federico García Lorca, Asli Erdogan, Nâzim Hikmet... et la force de son verbe rejoint la subversion de Jean Genet et l'allant d'Aimé Césaire.
" je connais ces trois jours de juillet à Port-au-Prince
où la colère n'a pas attendu le bus
pour aller au travail dans la rue
ces trois jours de juillet rouge
où la faim s'est suicidée dans les supermarchés
sans demander permission à un portefeuille
la lumière parfois un pain chaud
la violence seule boulangerie "
" Mon personnage, au-delà du récit de sa ville meurtrie par la violence, mène le pari d'une parole érigée contre la répression. Il fait résonner les mots pour essayer de retrouver un souffle, une lumière. C'est là sans doute une perspective qui rejoint ma démarche d'écriture théâtrale : créer des personnages dont la parole poétique est la première arme d'existence. "
– Jean d'Amérique
La mise en lecture musicale du texte donne à entendre la perspective d'une voix aux prises avec les ténèbres, un cri nourri de colère qui émerge des abysses pour exploser les barreaux, la nuit barbelée. Il s'agit de mettre en lumière l'urgence de cette parole qui s'élève contre l'oppression, dans le même esprit que la seule et longue phrase qui compose la pièce.
Production Comédie de Caen — CDN de Normandie Texte sélectionné par les comités de lecture de Troisième Bureau, du conservatoire de Lyon et de la Comédie de Caen. Lauréat de l'Aide nationale à la création d'Artcena et du Prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre en 2020.
Texte, mise en espace et jeu: Jean D'Amérique
Musique (guitare): Lucas Prêleur
Regard extérieur: Céline Ohrel
Création lumière et son: Baptiste Galais
La distribution du spectacle ✨
Cathédrale des cochons | Festival Zoom à Théâtre Ouvert #1, les avis spectateurs
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    À propos de Cathédrale des cochons | Festival Zoom à Théâtre Ouvert #1
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